Lors de l’ouverture de la XIIe CNUCED[1], dimanche 20 avril, le Secrétaire général de l’ONU Ban Ki-Moon appelait « les nations les plus riches à repenser leurs programmes démodés de subventions agricoles », tandis que le Président du Brésil Lula da Silva accusait le protectionnisme des pays développés et « leurs subventions massives qui fonctionnent comme une drogue sur leurs propres producteurs ».
En tant qu’organisations engagées dans la lutte contre la faim et pour le développement agricole, le CCFD[2] et le ROPPA[3], dénoncent les attaques à l’encontre des subventions aux producteurs et de la protection des marchés. Ils rappellent la nécessité de l’intervention publique pour atteindre l’objectif de souveraineté alimentaire dans un pays ou une région.
L’Union européenne a pu atteindre son autonomie alimentaire grâce à la Politique agricole commune construite autour d’un marché commun protégé et de subventions à la production. A l’inverse, les politiques publiques en Afrique ont négligé le soutien aux producteurs. Il est plus que jamais nécessaire de mettre en oeuvre aujourd'hui une politique d’investissement et d’organisation de la production et des échanges agricoles.
Dans un contexte mondial où près de la moitié de la population tire sa subsistance des activités agricoles et où les ¾ des 856 millions de personnes souffrant de la faim sont des agriculteurs, les aides financières à l’agriculture familiale et leur protection commerciale sont des mesures d’urgence ! Les « émeutes de la faim » mettent à jour une crise ancienne et durable. Il faut tirer les leçons des expériences passées pour élaborer les politiques d’aujourd’hui.
Contacts :
CCFD : Véronique de La Martinière 01 44 82 80 64 – v.delamartiniere_at_ ccfd.asso. fr
Ambroise Mazal 06 79 44 33 81
ROPPA : Mamadou Cissokho, roppabf@liptinfor. bf – cncr_at_cncr.org
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire