jeudi 13 décembre 2012

Une crise alimentaire menace Haïti dans la foulée de Sandy


Les Haïtiens ont largement souffert de la faim dans la foulée d'une saison des tempêtes particulièrement active, et la situation risque de se prolonger, affirme une nouvelle étude rendue publique vendredi.
L'étude, soutenue par un groupe de réflexion brésilien, montre que les régions rurales des départements du Nord, de l'Ouest et de Grand'Anse ont subi « des pénuries de nourriture graves » après la tempête Sandy, alors un ouragan, et une autre, sans nom, qui a suivi. Les deux tempêtes ont frôlé Haïti en octobre et en novembre, causant de graves inondations et tuant 66 personnes.
Près de 70 % des quelque 1000 ménages interrogés ont déclaré avoir souffert de la faim de façon modérée ou sévère, selon l'étude, intitulée « Après la tempête : l'arrivée de la crise alimentaire en Haïti ».
L'étude a été réalisée par Athena Kolbe, Marie Puccio et Robert Muggah, des spécialistes des sciences sociales qui travaillent régulièrement en Haïti. L'étude fait écho aux avertissements de l'ONU, qui avait prévenu que plus de 1,5 million d'Haïtiens risquaient de souffrir de malnutrition après la perte de leurs récoltes dans la tempête.
Jusqu'à 90 % des récoltes de la saison ont été détruites par Sandy, principalement dans le sud du pays, selon les Nations unies.
« En considérant tous les facteurs, nous nous attendons à constater une insécurité alimentaire dans six mois », a déclaré Mme Kolbe, candidate au doctorat en travail social et en science politique à l'université du Michigan, aux États-Unis. « Il y aura beaucoup de régions où il n'y aura pas beaucoup de nourriture, et nous savons ce qui se passe quand il n'y a pas beaucoup de nourriture. »
« C'est assez peu réjouissant », a-t-elle ajouté.
Crainte
Athena Kolbe et les travailleurs humanitaires craignent qu'Haïti assiste à une répétition de ce qui s'est passé en 2008. Cette année-là, la hausse du prix des aliments avait provoqué une semaine d'émeutes meurtrières ayant mené au renvoi du premier ministre et de son cabinet.
L'étude, appuyée par l'institut Igarape, un groupe de réflexion sans but lucratif de Rio de Janeiro, a été menée auprès de 1355 ménages, avec un taux de réponse de 84,7 %. Les sondages ont été menés immédiatement après le passage de Sandy et de l'autre tempête qui a suivi.
L'étude a notamment permis d'apprendre que les résidents des régions rurales ont rapporté « l'absence complète » des services municipaux dans la semaine ayant suivi le passage de Sandy. Cela signifie donc qu'ils n'ont eu aucun contact avec la police ou des représentants du gouvernement et qu'aucune autorité ne les a aidés à déplacer les débris.
Le fonds créé par les deux anciens présidents américains George W. Bush et Bill Clinton après le séisme dévastateur en Haïti, il y a près de trois ans, cessera ses activités à la fin du mois.
L'organisme fermera le 31 décembre, car il aura dépensé la totalité des 54,4 millions de dollars récoltés auprès d'entreprises, d'organisations et d'individus.

Associated Press

jeudi 11 octobre 2012

Les frênes disparaissent en Europe



L’Europe est en proie à un nouveau mal écologique. Les frênes sont en voie de disparition. Les arbres sont victimes d'une épidémie causée par un insecte ayant affecté précédemment le continent américain.

Le phénomène a pris une ampleur sans précédent. 90 % des frênes ont déjà disparus au Danemark. Les autorités britanniques interdisent l’importation de plants depuis le continent. Les arbres infectés sont abattus et brûlés. Les Scandinaves ressentent douloureusement la disparition de cet arbre. Le frêne symbolise l’axe de la paix. La lance du personnage légendaire Odin était taillée dans du frêne. 70 à 80% des frênes sont desséchés dans la partie européenne de la Russie à cause de l’invasion depuis l’Asie ou l’Amérique du Nord d’un petit insecte : l’agrile émeraude, explique le président du Conseil du programme « Fonds de renaissance des forêts » Vladimir Zakharov :
« N’ayant pas d’ennemis naturels, ces insectes envahissent rapidement de vastes territoires. Les centres d’étude examinent ce problème. Notre Université des forêts et l'Agence russe de protection des forêts (Rosleszachtchita) procèdent à un monitoring de l'épidémie. Les frênes disparaissent totalement des allées de certains quartiers de Moscou. C’est une réelle catastrophe. On ne saurait que regretter la disparition de cet arbre haut de 50 mètres dont le bois est comparable à celui du chêne ».

Beaucoup de forêts de frênes sont endommagées en Europe suite à l’invasion de l’agrile verte alors qu’en Russie c’est le problème local des grandes villes, dit le chef des programmes forestiers de Greenpeace Alexei Yarochenko :
« Les scientifiques sont en quête d’instruments de lutte. Or, il est difficile d’éviter le traitement chimique. On ne sait pas pour le moment comment enrayer l’épidémie ».

Les Etats-Unis qui se sont heurtés avant les autres à ce problème écologique ont inventé leurs méthodes de lutte contre l’épidémie. L’invasion de l’agrile verte a commencé il y a vingt ans. Des millions de frênes ont disparu depuis. Les chercheurs de cinq Universités américaines ont élaboré un programme spécial de sauvetage des arbres financé par l’Etat. 

Mikhaïl Aristov

mardi 31 juillet 2012

Réaction d’Oxfam France à propos de la crise alimentaire au Sahel et de la visite de Laurent Fabius en Afrique de l’Ouest



Sébastien Fourmy, directeur du plaidoyer d’Oxfam France, a déclaré :
« Laurent Fabius a bouclé sa tournée en Afrique de l’Ouest sans faire de déclaration publique sur le niveau d’aide publique que la France compte dédier à la crise alimentaire au Sahel. Oxfam France regrette fortement qu’aucune annonce n’ait été faite en ce sens lors du déplacement du ministre des Affaires étrangères, alors que cette crise est à son plus haut niveau dans cette région où 18 millions de personnes sont en état d’insécurité alimentaire. »
« L’ONU considère qu’il faut réunir 1,6 milliard de dollars pour répondre à la crise alimentaire au Sahel. Selon les calculs d’Oxfam, la France devrait allouer près de 94,3 millions de dollars à cette crise. Jusqu’ici, elle n’a financé l’aide aux populations du Sahel touchées par la crise alimentaire qu’à hauteur de 31,2 millions de dollars. Cela impliquerait que la France double dès à présent son aide d’urgence à la région. »
«Au-delà de l’aide d’urgence, la France devrait déjà s’atteler au financement de la lutte contre les causes structurelles de l’insécurité alimentaire au Sahel. Cela doit passer par un investissement durable dans les agricultures paysannes et leur adaptation au changement climatique. »

mardi 20 mars 2012

Haiti : La médecine traditionnelle, premier recours des patients

Extrait de l’allocution du vice-recteur à la recherche de l’Université d’État d’Haiti (UEH), Fritz Deshommes, à l’occasion d’un symposium sur la médecine traditionnelle haïtienne tenue la semaine dernière à l’initiative du Ministère de la santé

Document soumis à AlterPresse le 15 mars 2012

(..) A travers le monde, la Médecine Traditionnelle fait l’objet d’un usage et d’un intérêt accrus.

Dans les pays en voie de développement, en Amérique Latine, en Asie, en Afrique, elle est la plus usitée, la plus accessible et la plus abordable. Parce qu’elle est beaucoup plus disponible, parce qu’elle est beaucoup moins chère et parce qu’elle inspire une très grande confiance. Souvent, le rapport entre le nombre de médecins et infirmiers conventionnels et celui des tradipraticiens est de 1 à 100. En moyenne la médecine traditionnelle coute dix fois moins que la médecine conventionnelle.

Dans un pays comme l’Inde par exemple, pour plus de 60% de la population la médecine traditionnelle constitue la seule source de soins de sante disponible.

Nous savons que le tableau n’est pas différent en Haïti. Des études ont déjà démontré que dans notre pays la médecine traditionnelle constitue le premier recours des patients ; que, dans la plupart de nos régions, elle est la seule accessible ; que, la quantité de ressources humaines disponibles dans ce secteur dépasse de loin celle de nos médecins et infirmiers. Et que c’est elle qui prend en charge plus de la moitie d’entre nous a notre naissance.

Mais il n’y a pas que les pays sous-développés. Dans le monde industrialisé, la médecine traditionnelle, appelée médecine complémentaire ou médecine alternative, fait l’objet d’une reconnaissance sans précédent. Aux Etats-Unis, au Canada, en Finlande, dans l’Union Européenne, de plus en plus de patients s’y référent. Et cela pour plusieurs raisons :

Ils veulent éviter les effets nocifs des médicaments conventionnels ;

Ils estiment que la médecine alternative fait montre d’un potentiel curatif plus élevé dans le traitement des maladies débilitantes comme le SIDA, le diabète et l’hypertension ;

Ils remettent en cause certaines démarches de la médecine conventionnelle et se sentent plus attires par la souplesse, la diversité, le caractère holistique des médecines alternatives.

Aux Etats-Unis par exemple, 40% des patients sont des utilisateurs réguliers de la médecine traditionnelle. Et 78% des patients atteints de SIDA en font un usage systématique.

On comprend pourquoi de plus en plus de pays mettent sur pied des instituts nationaux de recherche sur la médecine traditionnelle, et des instances de réglementation. Les universités les plus prestigieuses et les hôpitaux les plus réputés lui consacrent d’importantes investigations. Par exemple, la Clinique Mayo des Etats-Unis, considérée comme le plus grand centre mondial de chirurgie cardiaque, fait de la medecine complementaire l’un de ses meilleurs atouts. Aux Etats Unis même, on retrouve notamment le Bureau National pour la Médecine Alternative, la Commission de la Maison Blanche pour la Médecine Alternative, le Centre National pour la Médecine Alternative et Complémentaire entre autres organismes fédéraux.

De sorte que, dans notre pays, il est venu le temps :

D’assumer et de prendre en charge notre médecine traditionnelle ;

De reconnaitre son apport inestimable à la production et à la préservation de la sante ;

De considérer ses tenants – des guérisseurs aux machann feuilles, des sages-femmes au grandet familiaux – comme de véritables professionnels dans leur domaine ;

De comptabiliser parmi nos richesses ces plantes, herbes, minéraux, ces thérapies spirituelles dont les vertus contribuent chaque jour à la santé générale de notre population ;

De nous découvrir devant ces savoirs, ces pratiques, ces méthodes, ces techniques, ces croyances qui diagnostiquent, préviennent, soignent les maladies physiques et mentales.

Il est temps d’investiguer, de collecter, d’analyser, de comprendre, de réglementer, de trier le bon grain de l’ivraie, d’identifier les bonnes pratiques, de les codifier, de les valoriser, de les promouvoir, mais aussi de décourager les mauvaises pratiques, de prévenir l’amateurisme, de se prémunir contre le charlatanisme.

Il est temps de regarder notre médecine traditionnelle avec des yeux, plus conciliants, plus tolérants, plus ouverts, mais aussi plus vigilants, plus conscients, plus critiques et de la soumettre à la rigueur scientifique ;

Il est temps de nous engager sur cette voie qu’empruntent de plus en plus de pays dans le monde et qui conduit à l’intégration harmonieuse des deux médecines, de ces deux visions du corps humain, ces deux regards sur la vie, sur la santé et la maladie mais aussi des deux sociétés ; de ces deux mondes, qui finalement pourront se reconnaitre, s’accommoder et s’enrichir mutuellement.

Il est temps de nous rappeler qu’en plus de sa valeur thérapeutique, notre médecine traditionnelle peut constituer un levier pour la croissance économique, le développement social, l’enrichissement scientifique et – qui sait- pour une contribution substantielle de notre pays à l’augmentation du stock de connaissances de l’humanité, a l’instar des médecines chinoise, indienne, arabe et africaine.

C’est dans cette perspective que, depuis quelque temps, l’UEH retient la valorisation des savoirs locaux et de la médecine traditionnelle haïtienne comme thèmes privilégiés de recherche. Vous aurez l’occasion au cours de ce symposium de faire connaissance avec les travaux déjà réalisés en ce sens, soit à travers l’exposition de travaux de sortie d’étudiants de licence et de master et d’ouvrages publiés par ses chercheurs, soit a travers des présentations de ses représentants.

L’UEH est prête à participer avec le Ministère de la Santé Publique et de la Population et tous les partenaires intéressés, à ce grand konbit de valorisation de notre médecine traditionnelle.

Elle est disponible pour intensifier les recherches en ce domaine, pour contribuer à la définition de politiques publiques, à la mise en place de la règlementation appropriée, à l’amélioration de la formation des tradipraticiens, à l’identification et à la diffusion des meilleures pratiques et à leur intégration dans un cursus académique et à la prise en compte des questions de propriété intellectuelle, entre autres.

mercredi 14 mars 2012

L’eau de pluie n’est plus potable


L'eau de pluie n'est plus pure. L'a-t-elle, d'ailleurs, jamais été? Mais surtout, elle n'est plus potable. Ainsi, l'eau qui tombe du ciel serait devenue nocive pour l'homme?
On pense aux nuages radioactifs, à la suite des catastrophes de Tchernobyl voilà vingt-cinq ans et surtout de Fukushima il y a seulement un an. Certes, les particules radioactives ont eu le temps de se disperser. Mais il y a bien d'autres sources de contamination possibles.
La Direction générale de la santé en avait établi le diagnostic bien avant le dernier accident nucléaire:«L'eau de pluie n'est pas potable, car elle présente une contamination microbiologique et chimique supérieure aux limites de qualité retenues pour l'eau potable distribuée par le réseau public.»
Et la loi sur l'eau de 2006 l'a rappelé. On en parle peu. Toutefois, Xavier Leflaive, de la direction de l'environnement de l'OCDE, n'a pas hésité à le mentionner à plusieurs reprises en préambule au sixième Forum international de l'eau.
Le Conseil mondial de l'eau tire la sonnette d'alarme lorsqu'il constate que «la crise de l'eau est largement répandue et la poursuite de l'application des politiques en vigueur en matière de gestion de l'eau ne fera qu'étendre et aggraver cette crise».
«L'eau pour tous», de moins en moins. Les problèmes sont apparus au XXe siècle. Les besoins d'eau ont augmenté plus vite que la démographie: alors que la population mondiale a presque quadruplé passant de 1,6 à 6 milliards d'individus, la consommation d'eau a été multipliée par six, à cause de la croissance économique qui génère elle-même de nouveaux besoins.
Une remise en question pour l’eau qui va dans le même sens que l’énergie, et implique d’inventer  un nouveau modèle de société.

lundi 12 mars 2012

L'eau dans le monde : l'Afrique toujours la plus mal lotie


L'Afrique reste le continent dont l'accès à des ressources en eau de qualité est le plus limité, les Américains du nord sont toujours les plus gros consommateurs tandis que l'Asie-Pacifique souffre d'un problème de sécurité alimentaire, selon le 4e rapport ONU-Unesco sur l'eau.

-- Afrique : A peine 60% de l'Afrique sub-saharienne est alimentée en eau potable, constate le document publié lundi à l'ouverture du Forum mondial de l'eau.

L'installation de réseaux de distribution dans les campagnes n'atteignait que 47% en 2008, selon les derniers chiffres disponibles. Quelque 20% des zones urbaines restent sans canalisations d'eau potable.

Seuls 31% de la population ont accès à des toilettes modernes et le nombre de personnes faisant leurs besoins dans la nature est passé de 188 millions en 1990 à 224 millions en 2008.

Face à l'augmentation de 3% en moyenne de la démographie depuis les années 1960, la production agricole n'a progressé en moyenne annuelle que de moins de 2%. Les difficultés d'alimentation sont aggravées par la sécheresse en Afrique sub-saharienne. Ailleurs, les inondations mettent à mal les infrastructures et contaminent les réserves d'eau augmentant les risques d'épidémies, comme le choléra.

En matière d'énergie, seul un Africain sur quatre a l'électricité. Pourtant, le potentiel en énergie hydraulique du continent suffirait à satisfaire ses besoins en électricité, mais 3% seulement de ces ressources sont exploités. Le rapport note des initiatives prometteuses comme la création de deux groupements énergétiques transfrontaliers en Afrique australe et occidentale.

-- En région Asie-Pacifique, 1,2 milliard de personnes supplémentaires ont pu avoir accès à une eau potable de qualité entre 1990 et 2008. Mais près des trois-quarts des 2,6 milliards d'humains n'ayant pas accès à des toilettes vivent dans cette région.

Face à l'urbanisation croissante, doublée d'un boom du développement agricole, l'utilisation intensive des ressources naturelles met les écosystèmes aquatiques de cette région sous pression et créé un problème de sécurité alimentaire.

-- En Amérique latine, malgré la présence d'eau de qualité et d'installations sanitaires, 40 millions de personnes n'ont toujours pas accès à la première et 120 millions aux secondes. Les ressources aquatiques sont surtout sollicitées par l'exploitation minière et la production agricole, des secteurs économiques essentiels pour de nombreux pays de la zone.

-- Au Moyen-Orient et en Asie occidentale, le rapport relève qu'environ deux-tiers de l'eau de surface disponible prend sa source hors de la région, provoquant parfois des conflits transfrontaliers. Mais là aussi le rapport relève des initiatives locales comme la création du Conseil ministériel arabe de l'Eau.

-- Européens et Américains du nord restent les plus gros consommateurs d'eau par personne au monde, mais 120 millions d'habitants en Europe n'ont toujours pas accès à l'eau potable et vivent sans sanitaires. Le rapport déplore aussi la non-application des mesures antipollution dans plusieurs bassins hydrologiques avec des conséquences désastreuses pour la qualité de l'eau.

Source: Romandie

samedi 10 mars 2012

Les Etats-Unis ont-ils atteint un « pic de la viande » ?



Décidément, l'époque semble être aux "pics". Après le peak oil (pic pétrolier), le peak gas (pic gazier) et le peak stuff (pic des objets), voici venu le temps du peak meat, soit le pic de viande. Aux Etats-Unis, la consommation de viande commencerait à diminuer, après avoir atteint un maximum en 2007. C'est ce que révèle l'Earth policy institute, cité par Terra Eco, mercredi 7 mars. Alors que les Américains consomment un sixième des produits carnés dans le monde, cette tendance outre-Atlantique pourrait signifier la fin du steak haché qui trône au centre de l'assiette.
Selon les chiffres du ministère de l'agriculture américain, la consommation de viande suivrait une course descendante après un pic en 2004, à 84 kg par an et par habitant. En 2011, les Américains n'auraient plus consommé "que" 78 kg. Et les prévisions pour 2012 tablent sur 75,5 kg, soit une baisse de 10 % sur les huit dernières années, comme le montre le graphique de la consommation américaine depuis le début du XXe siècle :
Quant à la consommation globale de viande dans le pays, elle chute aussi, après avoir atteint un pic en 2007, à 25 milliards de kg. En 2012, elle devrait être de 23,5 milliards, soit le niveau le plus bas depuis dix ans.
Dans le détail, par type de viande, la consommation de bœuf est celle qui a le plus diminué. Après un pic de 41 kg en 1976, elle doit s'établir à 24 kg par habitant en 2012, soit une baisse de 43 %. Les records de chaleur et de sécheresse l'an dernier dans les plaines du Sud ont achevé de réduire la taille du cheptel national de bovins, à un niveau inférieur à celui de 1962.
Cette baisse de la consommation de bœuf a été compensée par l'augmentation régulière de celle de volailles, moins chères et moins polluantes (un kilo de poulet émet 3 kg de gaz à effet de serre contre 20 kg pour un kilo de bœuf). Jusqu'en 1940, les Américains consommaient 450 grammes de volaille par personne chaque mois. En 1990, même chiffre, mais par semaine. A partir du milieu des années 90, la consommation de volaille a commencé à dépasser celle de bœuf, avant d'atteindre un pic en 2006, à 34 kg. En 2012, elle devrait avoir un peu baissé, avec un peu moins de 32 kg.
Quant au porc, sa courbe s'avère plus stable à travers les décennies. Elle devrait néanmoins baisser en 2012, avec 20 kg par personne, contre 25 kg en 1944, au plus haut historique, soit une baisse de 20 %.
Les causes de cette baisse de la consommation ? Elles sont multiples : le resserrement des budgets, moins d'animaux sur le marché et surtout plus d'exportation de viande à destination des pays étrangers. Mais la raison principale, c'est la hausse du prix des matières premières : avec 40 % du maïs américain destiné à la production d'agrocarburants, le coût de l'alimentation animale a explosé, augmentant de fait le prix de la viande et poussant les consommateurs à trouver des alternatives. Avec une population mondiale croissante et des besoins de carburants substitutifs au pétrole, cette tendance n'est pas près de changer.
En France, le "peak meat" a eu lieu plus tôt : la consommation individuelle de produits carnés, après avoir progressé chaque année de 1,6 % depuis 1970 jusqu'aux années 90, a baissé de 6,7 kg depuis 1998 pour atteindre 87,8 kg équivalent carcasse en 2009, selon FranceAgriMer.
Edit : à noter que les chiffres du ministère de l'agriculture américain sont très inférieurs aux données de la FAO, qui parle, elle, d'une consommation de 125 kg de viande par an et par habitant aux Etats-Unis en 2004 (contre 84 kg pour le département de l'agriculture). Ce qui ne change rien, par contre, à la tendance à la baisse de la consommation.
Audrey Garric

jeudi 16 février 2012

Faim et pauvreté extrême s’installent aux États-Unis


Ici des millions gens souffrent de faim. Nous ne parlons pas d’Haïti, ni de pays africains, ou asiatiques, ni des favelas sudaméricaines, mais du fait extraordinaire dont que dans le pays le plus riche du monde, avec le secteur agricole le plus productif, des millions de gens souffrent de ce qui s’appelle l’« insécurité alimentaire », ou ce qui en chrétien se traduit comme ne pas savoir d’où proviendra la prochaine nourriture.

Aux États-Unis il est permis – sans que cela soit un scandale national – que les enfants n’aient pas suffisamment à manger. Le programme national de télévision de CBS News, 60 Minutes, a récemment montré les visages et les histoires de familles sans toit, dont les enfants ont dit ce qu’ils ressentent quand ils ne mangent pas suffisamment. Plus de 16 millions de mineurs vivent dans la pauvreté -2 millions de plus qu’avant la crise économique qui a éclaté en 2007 – et on constate que c’est l’écroulement le plus rapide de la classe moyenne jamais arrivé depuis que le gouvernement a commencé à les mesurer, il y a demi-siècle, explique CBS News.

Qu’est qu’on ressent quand on a faim ? demande le journaliste aux enfants d’une école primaire de Floride. « C’ est difficile. Tu ne peux pas dormir. Tu attends seulement, tu t’endors cinq minutes et tu te réveilles à nouveau. Tu as a mal à estomac et pense : ‘ je ne peux pas dormir, je vais essayer de dormir, je vais essayer de dormir’, mais tu ne peux pas parce que tu as trop mal à l’estomac. Et c’est parce que tu n’as pas de nourriture dans toi », répond un enfant.


De nombreuses de familles racontent à CBS qu’elles n’ont jamais imaginé rester sans toit ou ne pas pouvoir nourrir suffisamment leurs enfants, puisqu’ils jouissaient d’une vie de classe moyenne. Avec la crise, tout a basculé.

Une partie du reportage de CBS fut réalisée dans la même zone que celle qui se proclame comme « le lieu le plus heureux du monde », c’est à dire, les comtés autour de Disney World, à Orlando, en Floride. Là CBS a détecté environ 67 motels où logent plus de 500 enfants sans domicile. Là, tout près des écoles du comté de Seminole, mille étudiants ont récemment perdu leurs logements. Le gouvernement loge des milliers de familles sans toit dans des motels dans tout le pays pendant des mois. CBS remarque que « la ‘génération motel’ aux États-Unis grandit rapidement ».

16.6% des étasuniens – soit, plus d’un sur six – a souffert « d’insécurité alimentaire » au cours de 2009, selon les chiffres les plus récents du recensement analysés par Feeding América, la plus grande organisation du pays dédiée à appuyer les personnes touchées par cette situation dans son rapport récent « Map the Meal Gap ». En fait, cette organisation explique qu’aujourd’hui elle offre ses services de soutien à 37 millions d’étasuniens, dont 14 millions d’enfants, une augmentation de 46 % comparée avec 2006.

Même dans la capitale du pays le plus puissant du monde il y a de plus en plus de faim. Dans la zone métropolitaine de Washington et ses comtés limitrophes, plus de 400 000 habitants ont souffert de la faim pendant la récession, selon le rapport récent de Feeding America et son analyse par le Washington Post. Des millions encore dans chaque partie du pays, tant dans des zones riches que marginales, on a enregistré des chiffres croissants de faim. « La majorité serait surprise de savoir les dimensions de la faim dans ses communautés. Les gens tendent à penser qu’on souffre de la faim « là-bas » , dans un autre lieu, mais pas ici même, non pas dans mon coin. Mais ce rapport démontre que ce n’est pas vrai : la faim est partout dans notre pays en ce moment », a commenté Vicki Escarra, directrice de Feeding America, au Washington Post.

« Il y a eu des moments où je n’ai pas mangé pour que mes enfants aient plus à manger. Je suis adulte, je peux le faire. Je peux boire de l’eau ou manger un morceau de pain. Mais on ne veut pas que ses enfants arrivent à dire : maman, j’ai faim, une heure après qu’ils aient mangé », a expliqué au Washington Post, Anette Emerson, mère célibataire de 46 ans. Ces histoires se répètent dans tout le pays.

Et quelle est la réponse du gouvernement ? Proposer de réduire l’assistance alimentaire aux nécessiteux, provoquer plus de coupes dans les dépenses sociales et réduire les taux d’imposition sur les revenus des millionnaires.

Mark Bittman, critique de gastronomie du New York Times [ Why We’re Fasting ], a annoncé lundi dernier qu’il se joignait à un jeûne d’une semaine avec environ 4 000 personnes dans tout le pays, dont l’intention est d’attirer l’attention publique sur les propositions du Congrès pour réduire sévèrement les programmes d’assistance pour les pauvres et pour ceux qui souffrent de faim dans ce pays. « Ces coupes faites soit disant pour réduire le déficit – à peine serait-ce une miette – causeront en vérité que plus de personnes meurent de faim, aillent au lit avec la faim ou vivent plus misérablement que maintenant. Et la proposition de loi augmentera la dépense pour la défense », a-t-il expliqué. Cela dit, devant quelques ironies : en 2010, les profits des entreprises ont augmenté avec le taux le plus rapide depuis 1950, tandis que le record de nombre de personnes qui dépendent de l’assistance fédérale pour manger a été atteint. Il a ajouté que les 400 étasuniens les plus riches ont plus richesse que la moitié des foyers du pays, tandis que 45 % des étasuniens dépensent un tiers de leurs revenus en nourriture et cependant n’y arrivent pas, et un enfant sur quatre dort en ayant faim dans ce pays, au moins sur certaines périodes.

Bittman affirme : « nous avons besoin de nous rassembler et d’insister sur le fait que nos ressources collectives soient utilisées pour le bien-être collectif, pas pour mille, ni pour un million d’étasuniens les plus riches, mais pour la vaste majorité de nous tous aux États-Unis et, en fait, pour les citoyens du monde qui ont les difficultés à satisfaire leurs premières nécessités. Ou pour nourrir leurs enfants ».

Mais, apparemment, la faim n’est pas parmi les priorités de la classe dirigeante politique ou économique de ce pays. Apparemment, « l’insécurité alimentaire » n’est pas un sujet qui est considéré de « sécurité nationale » .

David Brooks

La Jornada, Mexico, le 4 avril 2011

Traduction de l’espagnol pour El Correo de  : Estelle et Carlos Debiasi

samedi 11 février 2012

Crise alimentaire



Il ne faudrait que 30 milliards d’Euros par an pour éradiquer durablement la faim dans le monde…

mercredi 18 janvier 2012

Corne de l'Afrique / « Le coût d'une réponse tardive à des alertes précoces lors de la sécheresse de 2011 dans la Corne de l'Afrique »



Près de 6 mois après l’annonce de la sécheresse dans la Corne de l’Afrique et alors même qu’une crise d’ampleur se prépare en Afrique de l’Ouest, Oxfam fait le bilan des derniers mois et de la façon dont la crise a été gérée tant par la communauté internationale que par les acteurs de l’aide humanitaire dans un rapport à paraître le mercredi 18 janvier. En amont de la publication du document, intitulé « Un retard dangereux : Le coût d'une réponse tardive à des alertes précoces lors de la sécheresse de 2011 dans la Corne de l'Afrique », je vous envoie ce petit mail pour attirer votre attention sur les 5 messages clés portés par Oxfam, et dont l’organisation estime qu’il est essentiel qu’ils soient pris en considération à l’avenir, pour faire face aux prochaines situations de sécheresse chronique. En effet, pour Oxfam, les enseignements tirés de la sécheresse dans la Corne de l’Afrique révèlent que les Etas et la communauté d’aide internationale doivent améliorer leur réponse dans plusieurs domaines. En quelques mots, voici nos messages :

1 : En 2011, en dépit des signes avant-coureurs de la crise alimentaire en Afrique de l’Est, longuement ignorés, le coût de la réponse a été d’autant plus élevé que celle-ci a été tardive.

2 : Dans la Corne de l’Afrique, plus de 13 millions de personnes sont encore menacées par la crise. Si les signaux d’alerte précoces avaient clairement annoncé la crise en cours pendant les mois qui ont précédé, la réponse de grande échelle n’a été déclenchée que beaucoup trop tard.

3 : Tous les acteurs doivent impérativement revoir leur approche vis-à-vis des situations de sécheresse chronique en renforçant leurs capacités à prévenir les risques et non les crises.

4 : Dans les faits, cela implique d’agir dès que les systèmes d’alerte précoce envoient des signaux, sans attendre la confirmation d’une crise pour intervenir. Il faut également s’attaquer aux causes premières de la sécheresse en cherchant activement à réduire les risques, et ce dans toutes les activités. Pour ce faire, il est impératif de dépasser le clivage entre action humanitaire et développement.



5 : Pour éviter la crise qui s’annonce en Afrique de l’Ouest, la couverture média doit montrer à quel point il est essentiel que la communauté internationale agisse sans plus attendre.

Pour plus d’informations, vous trouverez le résumé du rapport –sous embargo jusqu’au 18 janvier- en cliquant sur le lien suivant :oxfamfrance

Promouvoir l'agriculture intelligente face au climat grâce à un projet FAO-UE

Rome, 16 janvier 2012 - La FAO et la Commission européenne ont annoncé aujourd'hui un nouveau projet de 5,3 millions d'euros pour aider le Malawi, le Viet Nam et la Zambie à adopter des pratiques agricoles intelligentes face au climat.

L'agriculture - et les communautés qui en dépendent pour vivre - sont hautement vulnérables aux impacts du changement climatique. Mais en même temps, le secteur agricole contribue au réchauffement de la planète, en tant que gros émetteur de gaz à effet de serre.

"L'agriculture intelligente face au climat" cherche précisément à relever ce double enjeu. Elle prévoit de transformer les systèmes agricoles pour améliorer leur contribution à la lutte contre la faim et la pauvreté, de les rendre plus résilients au changement climatique, de réduire les émissions, et d'accroître le potentiel de l'agriculture à piéger le carbone atmosphérique.

"Nous devons commencer à mettre en pratique l'agriculture intelligente face au climat en travaillant de concert avec les agriculteurs et leurs communautés", a indiqué M. Hafez Ghanem, Sous-Directeur général de la FAO, Département du développement économique et social. Et d'ajouter: "Il n'existe cependant pas de solution universelle -les pratiques agricoles intelligentes face au climat doivent répondre aux différentes conditions, géographiques, météorologiques et à la base des ressources naturelles".

"Ce projet examinera de près trois pays pour identifier les enjeux et les opportunités des pratiques agricoles intelligentes et établir des plans stratégiques adaptés à la réalité de chaque pays", a souligné M. Ghanem. "Si toutes les solutions ne sont pas universellement applicables, nous pouvons tirer de nombreux enseignements sur la manière dont d'autres pays pourraient prendre des mesures pour commencer à adopter cette approche d'agriculture".

Solutions sur mesure
L'UE mobilise 3,3 millions d'euros en faveur de cette initiative; la contribution de la FAO est de 2 millions d'euros.

En étroite collaboration avec les ministères de l'agriculture et d'autres administrations dans chacun des pays partenaires, ainsi qu'avec les organisations locales et internationales, le projet triennal se chargera:
·         d'identifier les opportunités spécifiques au pays en vue de l'expansion des pratiques intelligentes existantes ou de la mise en Åuvre de nouvelles;
·         d'étudier les obstacles à surmonter afin de promouvoir une adoption à plus vaste échelle de l'agriculture intelligente face au climat, notamment les coûts d'investissement;
·         de promouvoir l'intégration de stratégies nationales de changement climatique et d'agriculture en faveur de la mise en Åuvre de pratiques agricoles intelligentes;
·         d'identifier des mécanismes innovants pour relier la finance du climat aux investissements dans l'agriculture intelligente;
·         de renforcer les capacités pour planifier et mettre en Åuvre des projets de pratiques intelligentes en mesure d'attirer des investissements internationaux.
La FAO pilotera le projet en partenariat avec des institutions nationales de politique et de recherche, ainsi que des organisations mondiales, telles que le Global Crop Diversity Trust.

En affrontant l'urgence d'incorporer les questions de changement climatique dans la planification du développement agricole, ce nouveau projet représente un pas en avant concret, a déclaré M. Ghanem. "Les enjeux liés au changement climatique se font sentir de plus en plus sur le terrain, ce qui veut dire qu'il faut agir sans plus tarder pour affronter le problème, sans attendre la conclusion des négociations internationales en vue d'un accord mondial sur le climat", a-t-il fait remarquer.


FAO | Viale delle Terme di Caracalla, 00153 Rome, Italie | (+39) 06 570 53625 | www.fao.org
 

vendredi 13 janvier 2012

L’Indice FAO des prix des produits alimentaires termine l’année en forte baisse


Mais 2011 a encore été marquée par des records de prix
 
12 janvier 2012, Rome - Avec la contraction de l'Indice FAO des prix des produits alimentaires de 2,4 pour cent, soit cinq points, par rapport à novembre, les prix des denrées alimentaires ont fléchi en décembre 2011, a indiqué la FAO aujourd'hui.

A son nouveau niveau de 211 points, l'Indice était inférieur de 11,3 pour cent (27 points) à son pic de février 2011. 

Le recul s'explique par les fortes baisses des cours internationaux des céréales, du sucre et des huiles dues aux récoltes exceptionnelles de 2011, ainsi qu'au ralentissement de la demande et au raffermissement du dollar E.U. La plupart des denrées ont été concernées. 

Toutefois, si les prix ont baissé de façon constante au deuxième semestre 2011, l'Indice avoisinait encore les 228 points en 2011 - la plus haute moyenne depuis que la FAO a commencé à mesurer les prix des produits alimentaires mondiaux en 1990. Le record précédent de 200 points datait de 2008.

Période d'incertitude

Selon Abdolreza Abbassian, économiste et spécialiste des céréales à la FAO, il est difficile de se prononcer sur l'évolution des prix durant les prochains mois.   

"Les cours internationaux de nombreux produits alimentaires ont baissé ces derniers mois, mais compte tenu du climat d'incertitude lié à l'économie mondiale et aux marchés des devises et de l'énergie, les perspectives sont imprévisibles", souligne M. Abbassian.   

Parmi les denrées principales, ce sont les céréales qui ont enregistré la plus forte baisse des prix, avec l'Indice FAO des prix céréaliers en recul de 4,8 pour cent (218 points) en décembre. Les récoltes record et les meilleures perspectives de l'offre ont vu chuter fortement les prix des principales céréales. Les prix du maïs ont perdu 6 pour cent, ceux du blé 4 pour cent et ceux du riz 3 pour cent. En 2011, l'Indice FAO des prix céréaliers s'établissait en moyenne à 247 points, en hausse de quelque 35 pour cent par rapport à celui de 2010, et le plus élevé depuis les années 70.

Baisse des huiles et des matières grasses 

L'Indice FAO des prix des huiles et graisses s'élevait à 227 points en décembre, en recul de 3 pour cent par rapport à novembre et nettement inférieur au niveau de 264 points d'un an auparavant. Plus importante que prévu, l'offre globale d'huile végétale a entraîné une hausse des stocks (notamment de l'huile de palme et de l'huile de tournesol), qui, associée à une faible demande mondiale de fèves de soja, a fait fléchir les prix.

L'Indice FAO des prix de la viande s'établissait à environ 179 points, en légère baisse par rapport au moins de novembre qui s'explique principalement par la contraction du prix de la viande porcine de 2,2 pour cent et, dans une certaine mesure, de la viande ovine.  En revanche, les prix de la viande de volaille et bovine ont augmenté légèrementA l'échelle annuelle, les prix de la viande en 2011 ont dépassé de 16 pour cent ceux de 2010. 

Produits laitiers généralement en hausse

L'Indice FAO des prix des produits laitiers avoisinait les 202 points, quasiment au même niveau qu'en novembre. L'ensemble des produits laitiers a légèrement progressé, à l'exception du beurre, qui a baissé d'un pour cent. Sur l'année entière, les produits laitiers coûtaient en moyenne 10 pour cent de plus qu'en 2010, avec des hausses particulièrement élevées (+ 17 pour cent) pour le lait écrémé en poudre et la caséine. Des augmentations plus modestes ont été constatées pour les prix du beurre et du lait entier en poudre (+11 pour cent), et du fromage (+ 8 pour cent). 

L'Indice FAO des prix du sucre a fléchi pour le cinquième mois consécutif s'établissant à 327 points en décembre, soit moins 4 pour cent par rapport à  novembre et moins 18 pour cent par rapport à son pic de juillet 2011. La faiblesse de l'Indice ces derniers mois traduit essentiellement les prévisions d'un gros excédent mondial de production durant la prochaine campagne, grâce aux bonnes récoltes en Inde, dans l'Union européenne, en Thaïlande et en Fédération de Russie. 

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