A la demande du gouvernement français, actuellement Président du G20, une réunion d’urgence s’est tenue ce matin à l’organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) afin de mobiliser la communauté internationale autour de la crise qui frappe actuellement la Corne de l’Afrique.
Pour Luc Lamprière, d’Oxfam France : « Pour le moment, seule une poignée de gouvernements des pays développés se sont montrés prêts à s’impliquer pour sauver les vies des plus pauvres et des plus vulnérables en Afrique de l’Est. Il reste encore deux mois avant l’arrivée des premières pluies et la situation est déjà désespérée. Le moment est crucial : la communauté internationale doit impérativement combler les 900 millions de dollars manquants pour l’aide d’urgence. Il ne reste que deux jours avant la réunion de Nairobi sur les financements pour la crise. La France et les pays, qui ont pris des engagements limités, doivent arriver à cette conférence avec des annonces additionnelles ».
« De crise en crise, les donateurs et gouvernements des pays riches sont visiblement frappés d’amnésie collective. Les bailleurs doivent briser le cycle actuel de réponse d’urgence d’une crise à l’autre, sans qu’aucun problème structurel n’ait été résolu. Tous savaient qu’une telle catastrophe pouvait être évitée. La communauté international doit traiter des problèmes de fond qui maintiennent des populations dans des situations de vulnérabilités extrêmes. La réunion de ce matin n’était qu’une première étape et montre le chemin qu’il reste à parcourir autant que les limites des travaux actuels du G20 . »
« Pendant le G20 agricole, nous n’avons rien entendu sur la mise en place de réserves alimentaires à la fois pour répondre aux urgence, mais également participer à la régulation des prix mondiaux. Dans la situation actuelle, avec des stocks de réserves très faibles, le G20 ne doit pas avoir le choix. A la lumière de cette crise, oxfam France demande au gouvernement français de reprendre l’agenda du G20 tant qu’il en est encore temps. Réparer le système alimentaire défaillant impose des décisions rapides et fortes, notamment : investir dans la petite agriculture paysanne afin de la rendre plus résiliente, contrôler la volatilité des prix et assurer un accord ambitieux sur le climat au cours de l’année. »
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