A l'initiative d'ONG ou de médias, les défis "Food Stamps" -ou bons alimentaires- se multiplient un peu partout aux Etats-Unis.
Dans un supermarché de Baltimore Cathy Demeroto passe en caisse, paye le steak, les haricots mais repose les cacahuètes. Trop cher. Se nourrir avec les Food Stamps (bons alimentaires), une allocation de 30 dollars par semaine, est un défi permanent. "Pourriez-vous vivre avec cette allocation ?". La question est posée en forme de défi, le "Défi Food Stamps" (Food Stamps Challenge) popularisé aux Etats-Unis par des organisations religieuses aussi bien que par des ONG.
Le défi est relevé par Mme Demeroto, directrice d'une association de lutte contre la faim, Maryland Hunger Solutions: se mettre dans la même situation que les 45 millions d'Américains, un chiffre record, qui n'ont que cette allocation du gouvernement fédéral pour se nourrir. Avec ces 30 dollars, cette dame ainsi que d'autres volontaires vont faire leurs courses pour la semaine, et écrire au jour le jour leurs réflexions sur le blog de l'association.
"Je vais faire du chili con carne", dit Mme Demeroto. "Avec un budget de 30 dollars, il faut réfléchir. On ne peut pas simplement prendre une boîte et la mettre dans le chariot", ajoute-t-elle avant de se préoccuper de choisir des aliments très nutritifs, pois chiches, beurre de cacahuètes, pain, soupes, bananes, un peu de viande et quasiment pas de légumes, trop chers. Aujourd'hui, près d'un Américain sur six bénéficie du SNAP (Programme d'aide à l'alimentation), le nom officiel des Food Stamps toujours utilisés dans le langage courant. Ces timbres, lancés par le gouvernement au début des années 1940, ont été remplacés par une carte bancaire électronique.
Avec
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