mercredi 23 mars 2011

France France. Nouvelle flambée sur les prix de l’alimentaire

Les consommateurs seront bientôt confrontés à une forte hausse de produits alimentaires de première nécessité, comme la farine, l’huile, les pâtes et le café, avec des hausses pouvant aller jusqu’à 20 %. La cause ? La flambée du prix des matières premières.
Cette inflation ne sera pas indolore pour les Français, qui consacrent en moyenne 13,6 % de leur budget à l’alimentation, selon l’Insee, davantage encore pour les foyers les plus modestes.
La Fédération des entreprises du commerce et de la distribution (FCD), qui représente l’essentiel de la grande distribution, a détaillé les hausses de prix estimées pour plusieurs produits de première nécessité : les prix des farines devraient progresser en moyenne de 15 à 20 %, celui des pâtes alimentaires de 5 à 10 %, le café de 10 à 20 % et le beurre de 4 à 8 %, a indiqué M. Creyssel.
Le prix du pain va augmenter de 7 %
De même, le prix de l’huile devrait augmenter de 5 à 8 %, celui du fromage de 2 à 4 %, le pain de 5 à 7 % et les biscuits entre 3 et 10 %.
La hausse des prix devrait se concrétiser « progressivement, au fur et à mesure de la mise en place dans les magasins, des politiques de chaque enseigne », a souligné M. Creyssel, délégué de la FCD. Car tous les produits n’arrivent pas en rayon au même rythme, selon l’état des stocks ou leur date de péremption.
L’augmentation annoncée des prix alimentaires rappelle le scénario de 2008, où ils avaient grimpé de 5,2 % en moyenne annuelle (hors boissons), dont +9,7 % pour les produits laitiers, +9,6 % pour les huiles et les graisses, +6 % pour le pain et céréales (y compris biscottes, viennoiseries, farines, pâtes…).

lundi 7 mars 2011

Environnement: les ménages se mettent au vert

Les Mexicains et les Coréens se soucient davantage de leur environnement que les habitants des Pays-Bas. Nombreux sont les Australiens et les Norvégiens qui pensent que leurs actes peuvent changer les choses.
Ce sont là quelques-unes des conclusions d'un enquête effectuée auprès de 10 000 personnes dans 10 pays – Australie, Canada, Corée, France, Italie, Mexique, Norvège, Pays-Bas, République tchèque et Suède. La nouvelle publication de l'OCDE Ecologiser le comportement des ménages fait le tour des politiques susceptibles d'encourager les populations à faire des choix environnementaux rationnels.
« Il nous faut changer de comportement si nous voulons nous orienter vers la voie d’un environnement durable. », a déclaré le Secrétaire général de l'OCDE, Angel Gurría. « Grande entreprise ou simple particulier, nous devons tous jouer notre rôle.  Cette enquête montre que des politiques publiques éclairées aideront les individus à  choisir la bonne voie, la voie de l'écologie. »


Eau: Les ménages sont responsables de 20 % environ de la consommation totale d'eau de la planète – ce qui est moins que l'industrie et que l'agriculture – un pourcentage important néanmoins.

Les Canadiens et les Mexicains consomment à peu près deux fois plus d'eau par personne que les Français ou les Tchèques. L'utilisation d'appareils économes en eau varie également selon les pays, les Australiens étant deux fois plus nombreux que les Coréens à posséder des lave-linge, douches et toilettes sobres en eau.
Le prix est un élément déterminant de ces variations – là où la redevance varie avec le volume consommé, on consomme 20% de moins d'eau.
Pour en savoir plus sur les résultats de l'enquête concernant la consommation d'eau des ménages, cliquer ici.
Énergie : A l'échelle de la planète, les ménages consomment environ 30% de toute l'énergie produite et émettent 20% de la quantité de CO2 rejeté. Or ces chiffres augmentent rapidement avec les achats d'appareils tels que les  téléphones portables, les ordinateurs personnels, et les appareils de petite taille.
Les ménages en Australie, en Norvège et au Canada possèdent en moyenne plus de 11 appareils, tandis que les Coréens, les Mexicains et les Tchèques en comptent moins de 8. Les Mexicains, suivis par les Néerlandais, les Français et les Italiens, sont plus enclins à éteindre les lumières, arrêter les appareils ménagers et baisser le chauffage pour économiser l'énergie. Près de 80% des ménages tchèques et italiens ont adopté des appareils sobres en énergie au cours des 10 dernières années. Ils sont 30% en Corée et 40% en Suède.
 
Le comptage et la tarification de l'électricité encouragent à économiser, à acheter des appareils consommant moins d'énergie et à les éteindre après usage. Les ménages propriétaires de leur habitation sont enclins à investir pour économiser l'énergie - à mieux isoler leur logement, par exemple. Ce n'est pas le cas des locataires. Encourager les bailleurs à prendre des mesures pour louer des logements plus écologiques serait possible mais pourrait coûter cher.

Pour en savoir plus sur les résultats de l'étude concernant l'énergie, cliquer ici.

Déchets et recyclage : Dans de nombreux pays, les ménages produisent 75% des déchets municipaux. Bien que ces déchets soient de mieux en mieux gérés  – l'incinération et le recyclage gagnent du terrain – on jette encore trop de déchets.
Lorsque les déchets sont ramassés une fois par semaine, les ménages en produisent près de 20 % de plus que si la collecte a lieu moins souvent. La plupart des ménages en Suède et aux Pays-Bas se débarrassent de leurs déchets dangereux – piles et batteries et médicaments – dans des conditions sûres, ce qui n'est pas le cas d'une majorité d'Australiens, de Mexicains et de Canadiens. En revanche, les Canadiens, les Australiens et les Suédois recyclent deux fois plus de produits que les Tchèques et les Mexicains. Partout, les jeunes produisent 10% de plus de déchets que leurs parents, et les ménages de petite taille ont une production par tête deux fois plus importante que les ménages plus importants.

Faire payer le ramassage des ordures en fonction du volume encourage à produire moins de déchets que la perception d'une redevance fondée sur le poids. Pour le recyclage, le système d'enlèvement porte à porte  est plus efficace, mais aussi plus coûteux, que le système par apport volontaire.

Pour en savoir plus sur les résultats de l'étude concernant la consommation d'énergie des ménages, cliquer ici.
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Transports personnels : Les émissions de dioxyde de carbone imputables aux transports devraient doubler d'ici 2050 – les transports personnels y sont pour beaucoup.
Les Coréens préfèrent les transports en commun ; les Tchèques se répartissent également entre ceux qui se déplacent à pied, en voiture et en transports en commun. Plus de la moitié des habitants de tous les autres pays sondés optent pour la voiture. Le deuxième choix des Néerlandais est la bicyclette, tandis que les Canadiens, les Français, les Italiens, les Tchèques, les Suédois et les Norvégiens préfèrent alors marcher. Dans une majorité de pays, les personnes interrogées utiliseraient les transports en commun s'ils étaient plus rapides. Au Mexique, le critère de choix est la sécurité, en France, la commodité et, en Suède, la fiabilité. Les Mexicains et les Italiens sont plus nombreux à dire qu'ils se déplaceraient à bicyclette si les infrastructures le permettaient.
Les solutions proposées doivent être commodes –moyen de transport en commun à moins de 15 minutes de chez soi ou de son travail, infrastructures meilleures pour rouler à bicyclette. Le coût est bien sûr un facteur déterminant. La plupart de ceux qui ne possèdent pas de voiture affirment choisir leur mode de déplacement en fonction du coût et non de l'environnement. Les conducteurs d'automobiles réduiraient de 8 % leurs déplacements si le prix de l'essence augmentait de 20%.

Pour en savoir plus sur les résultats de l'étude concernant les transports personnels, cliquer ici.

Pour consulter les résultats de l'étude concernant la consommation d'aliments biologiques, cliquer ici.

Comportement des ménages et environnement : le rôle des politiques publiques, les journalistes désireux de se procurer la publication sont priés de s'adresser à 
news.contact@oecd.org. La publication est également disponible sur le site de l’OCDE protégé par mot-de-passe.

Pour davantage d’informations sur la publication et le travail de l’OCDE sur l’environnement voir :www.oecd.org/environnement/menages

Pour de plus amples informations sur la publication et les travaux de l'OCDE dans le domaine de l'environnement, les journalistes peuvent prendre contact avec : Ysé Serret,e-mail : 
yse.serret@oecd.org, tél: +(33-1) 45 24 13 83 ou Nick Johnstone,e-mail :nick.johnstone@oecd.org, tél: +(33-1) 45 24 79 22

Pour plus d’observations, sur les enquêtes concernant le comportement des ménages plus écologique, voir :

jeudi 3 mars 2011

Nouveau pic historique des prix alimentaires mondiaux

3 février 2011, Rome - Les prix alimentaires mondiaux ont atteint un nouveau pic historique en janvier, pour le septième mois consécutif, selon l'Indice FAO des prix des produits alimentaires qui surveille l'évolution mensuelle des cours internationaux d'un panier de denrées alimentaires de base.

L'Indice s'est établi à 231 points en janvier, en hausse de 3,4 pour cent par rapport à décembre 2010. C'est le plus haut niveau jamais atteint (en termes réels et nominaux) depuis que la FAO a commencé à mesurer les prix alimentaires en 1990. Les prix de l'ensemble des denrées ont accusé de fortes hausses en janvier, à l'exception de celui de la viande qui est resté inchangé.

Prix élevés
"Les nouveaux chiffres montrent clairement que la pression à la hausse des prix alimentaires mondiaux ne montre pas de signe d'essoufflement", a déclaré l'économiste et expert en céréales de la FAO, Abdolreza Abbassian. "Ces prix élevés devraient se maintenir dans les mois à venir, ce qui est source de préoccupation, en particulier pour les pays à faible revenu et à déficit vivrier qui risquent d'avoir du mal à financer leurs importations vivrières, et pour les  ménages pauvres qui consacrent une grande partie de leurs revenus à l'alimentation."

"Le seul facteur encourageant jusqu'à présent vient de plusieurs pays, où- grâce à de bonnes récoltes- les prix de certains des aliments de base sur les marchés intérieurs demeurent faibles par rapport aux cours mondiaux", a ajouté M. Abbassian.

La FAO a souligné que le nouvel Indice des prix a été révisé pour refléter les modifications apportées à son indice des prix de la viande. La révision, qui a un effet rétroactif, a abouti à de nouveaux chiffres pour tous les indices, mais les tendances globales observées depuis 1990 demeurent inchangées.

L'Indice des prix des céréales a atteint 245 points en janvier, c'est-à-dire 3 pour cent de plus qu'en décembre et le plus haut niveau depuis juillet 2008, mais toujours inférieur de 11 pour cent au record d'avril 2008. Cette hausse traduisait essentiellement un raffermissement continu des cours internationaux du blé et du maïs, dans un contexte de tassement de l'offre. En revanche, les prix du riz ont fléchi légèrement, sous l'effet de la récolte des cultures principales en cours dans les grands pays exportateurs.

L'Indice des prix des huiles/matières grasses a augmenté de 5,6 pour cent, s'établissant à 278 points, proche du record de juin 2008, ce qui traduit un équilibre de plus en plus précaire de l'offre et de la demande dans tout le secteur des oléagineux.

L'Indice des prix des produits laitiers avoisinait les 221 points en janvier, soit 6,2 pour cent de plus qu'en décembre, mais toujours inférieur de 17 pour cent à son pic de novembre 2007. La demande ferme de produits laitiers a continué à soutenir les prix dans un contexte normal de fléchissement saisonnier de la production dans l'hémisphère sud.

L'Indice des prix du sucre a gagné 5,4 points en janvier, passant à 420. Les cours du sucre demeurent élevés sous l'effet du resserrement de l'offre mondiale.

En revanche, l'Indice des prix de la viande s'est stabilisé autour de 166 points, car le recul des prix de la viande en Europe, provoqué par une désaffection des consommateurs faisant suite à un scandale d'aliments pour animaux contaminés, a été compensé par une légère hausse des prix à l'exportation du Brésil et des Etats-Unis.