: "Violents tremblements de terre en Haïti et au Chili, pluies diluviennes au Pakistan, éruptions volcaniques en Indonésie, on se souviendra de 2010 comme de l’année des catastrophes naturelles.
«2010 a été une année particulièrement mouvementée», a indiqué Jean-Guy Vaillancourt, professeur de sociologique de l’Université de Montréal, aujourd'hui à la retraite, qui est spécialisé dans les crises environnementales.
Et pour cause. Le 12 janvier, un tremblement de terre d'une magnitude d'environ 7 sur l'échelle de Richter secouait Haïti, faisant plus de 200 000 morts, 300 000 blessés et plus d’un million de sans-abri.
Deux mois plus tard, c’était au tour du Chili d’être le théâtre d’un séisme d’une magnitude de 6,1, puis de l’Indonésie et du Mexique au printemps.
Tempêtes et volcans
Les tempêtes tropicales se sont également succédé au cours de la dernière année, notamment dans le golfe du Mexique et à Madagascar, sans compter le typhon Megi, considéré comme le plus puissant depuis 20 ans dans la région du Pacifique, qui a fait une dizaine de morts, en octobre dernier.
Quelques volcans se sont réveillés en 2010. Récemment, en novembre, les éruptions du volcan Merapi, dans le sud de l'Indonésie, ont fait 324 morts. L’Eyjafjallajökull, en Islande, a fait couler beaucoup d’encre en mars 2010 lorsqu’il s’est réveillé après 187 ans d'inactivité, causant plusieurs chambardements dans le trafic aérien international.
Selon un rapport de l’ONU rendu public en 2007, «la fréquence, l’ampleur et le coût des catastrophes naturelles et humaines – qu’il s’agisse d’inondations, d’incendies ou d’accidents industriels – augmentent mondialement». On estime en moyenne à 211 millions le nombre de personnes touchées chaque année par les catastrophes naturelles, soit cinq fois plus que le nombre de victimes de conflits.
Des catastrophes humaines
En 2007, le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, écrivait qu’il «existe un lien très étroit entre ces catastrophes naturelles et leur dimension humaine (…) La vulnérabilité des villes augmente avec le changement climatique, responsable de l’accélération des phénomènes climatiques extrêmes et de l’élévation du niveau des mers».
Un constat avec lequel le professeur Jean-Guy Vaillancourt ne peut être qu’en accord. «Des catastrophes naturelles, il n’y en a pas beaucoup plus qu’avant. Ce qui est en augmentation, ce sont celles causées par l’action humaine.
Par exemple, le tsunami dévastateur survenu en Indonésie en 2004 a pris une telle ampleur à cause du réchauffement climatique qui, lui, est causé en partie par l’action humaine.»
Même si les catastrophes naturelles ne sont pas appelées à diminuer dans les années à venir, M. Vaillancourt affirme que le «pire danger» réside dans la «vision apocalyptique» qu’ont les humains de l’avenir.
«Il faut rester optimiste si on veut changer le monde et éventuellement diminuer le nombre de catastrophes naturelles. Nous pouvons accomplir beaucoup de choses grâce au développement durable», a-t-il lancé.
Selon l’ONU, les catastrophes naturelles ont quadruplé depuis 1975, tandis que les catastrophes d’origine humaine se sont multipliées par dix entre 1976 et 2000.
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