lundi 28 novembre 2011

Amarante pas marrante pour Monsanto



L’Amarante, la "mauvaise herbe" pas marrante pour Monsanto ou la revanche de la nature sur le plus grand prédateur de la terre


Comme quoi, rien n’est jamais acquis même pour ceux qui se croient invulnérables. Monsanto est entrain de l’apprendre à ses dépens. En effet, en 2004, un agriculteur du centre de la Georgie, se rend compte que malgré l’application massive du fameux herbicide Roundup sur ses cultures de soja, une plante fait de la résistance et ne semble pas être incommodée par l’herbicide, c’est l’Amarante. Depuis cette époque la situation n’a fait qu’empirer et le phénomène s’est étendu à d’autres états. Rien qu’en Georgie, 50 000 hectares sont atteints, l’Amarante colonise les plantations. Les agriculteurs sont contraints d’arracher à la main ces herbes quand c’est possible car elles sont profondément enracinées mais il est très difficile d’en venir à bout, 5000 hectares ont dû être abandonnés.
La nature reprend ses droits

Le phénomène ne s’est pas encore généralisé mais s’étend de façon alarmante, non seulement aux Etats-Unis, mais aussi au Brésil, en Argentine et en Chine, et surtout en Australie où les autorités considèrent que cette évolution deviendra un problème majeur d’ici trois ou quatre ans.

Selon un groupe de scientifiques du Centre for Ecology and Hydrology, une organisation britannique située à Winfrith, dans le Dorset, il y aurait eu un transfert de gènes entre la plante OGM et certaines herbes indésirables comme l’Amarante, ce qui démontre qu’une hybridation entre une plante génétiquement modifiée et une plante non-modifiée est tout à fait "possible". Malgré ce que pouvait prétendre et affirmer les défenseurs des OGM.
Pour le généticien britannique Brian Johnson, spécialisé dans les problèmes liés à l’agriculture : « Il suffit d’un seul croisement réussi sur plusieurs millions de possibilités. Dès qu’elle est créée, la nouvelle plante possède un avantage sélectif énorme, et elle se multiplie rapidement.
L’herbicide puissant utilisé ici, à base de glyphosphate et d’ammonium, a exercé sur les plantes une pression énorme qui a encore accru la vitesse d’adaptation.
 »


Cette mutation des plantes semble être une forme de défense naturelle face à une agression, comme quoi la nature a été fortement sous-estimée. En effet on découvre de plus en plus d’exemples où des plantes sauvages ont développé une forme de résistance au glyphosate. C’est comme si la terre développait des anti-corps et renforçait son système immunitaire contre toutes ces attaques chimiques. Un vrai bras de fer est entrain de naître, la nature n’a pas dit son dernier mot!.
Les agriculteurs envisagent sérieusement de revenir aux graines traditionnelles, d’autant que les plants OGM coûtent de plus en plus cher et qu’à ce rythme la rentabilité risque fort d’être compromise.

Pourtant, en 2006, 100 millions d’hectares de plantes OGM ont été cultivés, dont 75% sont résistantes au glyphosat, un désherbant total.
La plante des Incas, Mayas et Aztèques


Quand on sait que l’Amarante était considérée par les peuples d’Amérique du sud et Amérique centrale, les Incas, Mayas et Aztèques comme une plante sacrée cela fait sourire. Elle fait partie des aliments les plus anciens du monde. Chaque plante produit en moyenne 12 0000 graines par an et les feuilles plus riches en protéines que le soja, contiennent des vitamines A et C et des sels minéraux. L’Amarante a également des propriétés médicinales, sa teneur en lysine, un acide aminé essentiel, est exceptionnellement élevée et elle s’est révélée bénéfique dans le traitement du VIH/sida et d’autres maladies débilitantes, en permettant aux patients de récupérer leur énergie. Riche en Zinc elle permet aussi de renforcer le système immunitaire.
Solution nutritionnelle pour les pays du tiers monde

Cette plante représente un avenir pour les pays du tiers monde. Linus Ndonga de la SPAS (Système Stratégique de Réduction de la pauvreté) ONG basée à Nairobi au Kenya la qualifie de véritable bombe nutritionnelle qui pourrait combattre la malnutrition en Afrique. En effet, l’Amarante peut nourrir deux fois plus de personne par unité de surface que le soja. C’est une plante adaptée aux zones sèches, qui pousse sur des sols pauvres, elle résiste à la sécheresse, aux parasites et aux maladies. Elle ne nécessite pas des quantités d’eau importantes, seulement le 1/3 d’eau utilisée par d’autres plantes à graines cultivées dans les mêmes conditions.

Propriétés et qualités nutritionnelles de l’Amarante sur la page "Connaissez-vous l’Amarante ?".
Quand l’argent de Monsanto est en jeu…

Mais les semenciers n’entendent pas en rester là. C’est ainsi que Monsanto travaille à la mise au point de plantes OGM résistantes à un autre herbicide, le Dicamba, et promet une commercialisation d’ici quatre ou cinq années. Seule ombre au tableau, celui-ci est beaucoup plus toxique que le glyphosate (dont la dose létale est de 0,2 gramme) et aussi moins efficace, ce qui pourrait contraindre à une utilisation à plus forte dose.
Mais dame nature veille…
Jackie Thouny

source : energie-sante.net

mercredi 23 novembre 2011

Un enfant américain sur cinq ne mange pas à sa faim

Aux Etats-Unis,  l'insécurité alimentaire touche de plus en plus de ménages. Près de 6,4 millions d'entre eux ont vu leur habitude alimentaire bousculée en raison d'un budget trop serré. Les enfants en sont particulièrement touchés. Les initiatives se multiplient. A lire sur CNN.

Communautés touchées
Le nombre de familles américaines en manque de ressource alimentaire a augmenté ces dernières années. Selon le département américain de l'Agriculture (USDA), en 2010, 14,5% des ménages américains -soit 17,2 millions de personnes- se montrent incapables de nourrir toutes les bouches qui le composent. L'association "Feeding America", qui comporte un réseau de plus de 200 banques alimentaires à travers le pays, révèle que près d'un enfant sur cinq ne mangerait pas à sa faim. Un ratio qui passe à un sur trois dans les communautés afro-américaines et latinos.

Quid en dehors de l'école?
Une situation qui a un impact sur la scolarité, la santé et le stress des enfants. Et qui s'aggrave en dehors des heures d'écoles, où ils ne peuvent compter sur la nourriture gratuite ou à prix réduit. Si ce problème concernait principalement les familles monoparentales ou vivant sous le seuil de pauvreté, un rapport de l'USDA informe qu'il touche désormais des foyers jusqu'alors préservés et qui, désormais, profitent de coupons alimentaires, de repas scolaires gratuits ou à prix réduits. "Nous voyons de plus en plus de familles de tous horizons se tourner vers une assistance pour répondre à ses besoins alimentaires", remarque Paula Thornton-Greear, porte-parole de "Feeding America".

Programmes télé
Une démarche pas toujours facile à entreprendre pour les adultes, qui mettent parfois du temps à accepter cet état de fait. "Nous sommes tous dans le besoin", rassure Paula. "C'est le reflet d'une société qui connaît un ralentissement énorme. Ils ne doivent pas se sentir isolés". Pour faire face, de nombreuses initiatives ont vu le jour. Outre des programmes télévisés pour enfants qui ont intégré un personnage qui aborde le problème de l'insécurité alimentaire, d'autres, plus concrètes, naissent dans les différents établissements scolaires du pays. À Orange County (sud de Los Angeles), le restaurateur Bruno Serato prépare tous les soirs environ 300 assiettes de pâtes pour les enfants à qui les portes de son restaurant Anaheim sont ouvertes. "Ils sont des clients. Ceux que je préfère", confie-t-il. 

Manger sain et à moindre coût
Dans une école de Brooklyn, à New York, un autre chef participe à un programme qui enseigne aux parents et aux enfants comment manger sainement à moindre coût. Lancé il y a vingt ans, "Cooking Matters" sert aujourd'hui des repas complets  à deux dollars la portion à plus de 11 000 familles à travers le pays. Et est ouvert aux personnes aux budgets limités, qui viennent de perdre leur emploi ou qui font appel aux banques alimentaires. Outre la dimension économique, "Cooking Matters" rassemble parents et enfants autour d'une activité commune et sensibilise tout un chacun sur l'importance du shopping intelligent et de la nourriture saine. 

Et quand les parents travaillent, les enfants sont les bienvenus. Seuls. "Les parents sont occupés, ont souvent deux emplois", constate Aliyah Rowe, coordinatrice de "Cooking Matters" d'Harvest City à New York. "Les enfants qui suivent le cours sont tellement excités quand ils rentrent chez eux qu'ils inspirent les parents à passer du temps en cuisine en leur compagnie". (LS)

vendredi 18 novembre 2011

Grossesse et aspartame : des médecins prônent la prudence


Des scientifiques, gynécologues et pédiatres regroupés au sein du Réseau environnement santé, demandent à Xavier Bertrand d'alerter les femmes enceintes sur les risques d'accouchement prématuré si elles consomment de l'aspartame, un édulcorant que l'on trouve notamment dans les boissons light.
Dans leur missive, les scientifiques s'appuient sur une étude danoise, publiée il y a un an, selon laquelle une femme enceinte qui boit un soda light par jour voit son risque d'accoucher prématurément augmenter de 27%. Quatre canettes par jour élèveraient le risque de 78%.
Les enfants nés prématurés seraient ainsi sujets à «des retards de développement deux fois plus importants à l'âge de deux ans», à «un risque d'autisme multiplié par cinq», et notamment à «une morbidité respiratoire augmentée», dénonce le Réseau environnement santé.
Les signataires de la lettre jugent que «les données scientifiques sont suffisantes pour agir, c'est-à-dire, pour diffuser des conseils de prudence auprès des femmes enceintes». En février, l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) avait jugé inutile de réviser ses recommandationsmalgré deux études alarmistes. Selon elle, une consommation inférieure à 40mg/kg n'est pas dangereuse pour la santé.

mardi 15 novembre 2011

Les médias célèbrent le « succès » du vaccin expérimental contre la malaria tout en ignorant ses effets secondaires mortels


Les grands médias sont en effervescence et s’excitent à propos de la dernière proposition de Gammaglobuline (GSK) sur un essai de vaccin contre le paludisme qui, selon la compagnie, réduit le risque de paludisme clinique et grave chez l’enfant de respectivement 56 pour cent et 47 pour cent. Mais ce que GSK et les médias sont omis de mentionner, ce sont les effets secondaires mortels qui peuvent accompagner ce vaccin.

Dévoilés à la fondation de Bill & Melinda Gates lors de sa conférence au dernier forum sur le paludisme, à Seattle, dans l’État de Washington, les résultats de l'étude de phase III en Afrique sur le vaccin contre le paludisme appelé RTS,S, suggèrent que les enfants qui reçoivent les trois doses peuvent dériver une protection supplémentaire contre le paludisme quand le vaccin est utilisé en conjonction avec d'autres méthodes de contrôle des maladies. Mais les résultats montrent aussi que les enfants vaccinés courent un grand risque de dommage grave aussi bien que de mort.

Publié par EarthTimes, un rapport explique que l’éventail complet des effets secondaires à long terme associé au RTS,S ne sera pas connu avant au moins fin 2014. Il indique aussi que les « événements indésirables graves (les effets secondaires très graves) du vaccin sont à peu près au même niveau chez ceux qui ont reçu un médicament de contrôle. » Mais quel était exactement le médicament de contrôle, et quel est ce « même niveau » d’effets secondaires ?

Un coup d’œil rapide sur les résultats de l'étude, publiés dans New England Journal of Medicine, montre que les enfants du groupe « témoin » ont reçu un « vaccin sans rapport avec la malaria. » Ceux âgés de 5 à 17 mois ont été vaccinés contre la rage [sic, ndt] (vaccin VeroRab de Sanofi-Pasteur), et les jeunes enfants de 6 à 12 semaines ont écopé d’un vaccin associé au méningocoque du sérogroupe C [sic bis, ndt] (Menjugate de Novartis).

Ces deux vaccins amènent avec eux leur propre liste d'effets secondaires, ce qui signifie qu'ils ne sont pas vraiment qualifiés comme « témoins » légitimes d’une étude. Mais presque personne n’accorde beaucoup d'attention à cela. Ils sont trop occupés à faire l’éloge de GSK pour le développement d’un vaccin dont il s’attend prétendument à ne faire aucun profit.

Tout cela semble bien merveilleux et humanitaire mais, fait notable, près de 18 pour cent des enfants du groupe des vaccinés plus âgés ont subi du vaccin de graves effets indésirables, tandis que plus de 13 pour cent du groupe des plus jeune ont souffert des mêmes effets. Et plus de 150 enfants africains des deux groupes sont morts pendant l'étude.

Et puisqu’on en sait si peu sur la façon dont le vaccin affecte sur le long terme la fertilité, la fonction neurologique, les organes, l'immunité et les nombreux autres aspects de santé et de bien-être, ce n’est guère le temps d’en faire l’éloge.

Les sources de cet article comprennent :

Original : www.naturalnews.com/033951_malaria_vaccine.html
Traduction copyleft de Pétrus Lombard

mercredi 9 novembre 2011

Filariose lymphatique

Principaux faits

  • Plus de 1,3 milliard de personnes dans 81 pays sont menacées par la filariose lymphatique, connue également sous le nom d’éléphantiasis.
  • Plus de 120 millions de personnes sont actuellement infectées, et environ 40 millions d’entre elles souffrent de difformités et sont handicapées par la maladie.
  • La filariose lymphatique peut provoquer une altération du système lymphatique et une hypertrophie de certaines parties du corps, à l’origine de douleurs et de graves incapacités.
  • Le lymphœdème chronique s’accompagne souvent d’inflammations aiguës localisées de la peau, des ganglions lymphatiques et des vaisseaux lymphatiques.
  • Pour interrompre la transmission, l’OMS recommande de procéder chaque année à une distribution massive de médicaments sous la forme d’une dose unique de deux médicaments associés administrée à toutes les personnes exposées dans les régions d’endémie.

La maladie

La filariose lymphatique, communément appelée éléphantiasis, est l’une des maladies tropicales négligées. L’infection se produit lorsque les parasites filaires responsables de la maladie sont transmis à l’homme par des moustiques. Lorsqu’un moustique porteur des larves ayant atteint le stade infectant pique une personne, les parasites pénètrent dans la peau à la suite de cette piqûre. Les larves migrent alors vers les vaisseaux lymphatiques où elles se développent pour devenir des vers adultes qui formeront des «nids» dans le système lymphatique humain.
Bien que l’infestation soit généralement acquise dans l’enfance, les manifestations visibles, douloureuses et gravement défigurantes de la maladie n’apparaissent que plus tard dans la vie. Les épisodes aigus de la maladie causent des incapacités temporaires, mais la filariose lymphatique finit par conduire à une incapacité permanente.
Actuellement, plus de 1,3 milliard de personnes dans 81 pays sont menacées par la maladie. Approximativement 65% des personnes infectées vivent dans la Région OMS de l’Asie du Sud-Est, 30% dans la Région africaine et le reste dans d’autres zones tropicales.
Plus de 25 millions d’hommes sont atteints de lésions génitales dues à la filariose lymphatique et plus de 15 millions de personnes souffrent de lymphœdèmes. Étant donné que la prévalence et l’intensité de l’infection sont liées à la pauvreté, son élimination peut contribuer à la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement des Nations Unies.

Cause et transmission

La filariose lymphatique est due à une infection par des nématodes (vers ronds) de la famille des Filaridés. Ces vers filaires qui ressemblent à des fils, sont de trois types:
  • Wuchereria bancrofti, qui est responsable de 90% des cas;
  • Brugia malayi, qui est à l’origine de la plupart des cas restants;
  • B. timori, qui provoque aussi la maladie dans certains cas.
Les vers adultes logent dans le système lymphatique et perturbent le système immunitaire. Ils ont une longévité de six à huit ans et, au cours de leur vie, produisent des millions de microfilaires (petites larves) qui circulent dans le sang.
La filariose lymphatique est transmise par différents types de moustiques, dont ceux des genres Culex, largement répandus dans les zones urbaines et semi-urbaines; Anopheles, essentiellement présents dans les zones rurales, et Aedesque l’on traite principalement dans les îles d’endémie du Pacifique.

Symptômes

La filariose lymphatique peut prendre des formes asymptomatiques, aiguës ou chroniques. La majorité des infections sont asymptomatiques, sans signes extérieurs d’infection. Cependant, ces infections asymptomatiques causent des dommages au système lymphatique et des lésions rénales, et altèrent le système immunitaire de l’organisme.
Le lymphœdème chronique ou éléphantiasis s’accompagne souvent d’inflammations aiguës localisées de la peau, des ganglions et des vaisseaux lymphatiques, parfois dues à la réponse immunitaire de l’organisme au parasite. Toutefois, elles résultent la plupart du temps de l’infestation bactérienne de la peau là où les défenses normales ont partiellement disparu sous l’effet de lésions lymphatiques sous jacentes.
Lorsque la filariose lymphatique devient chronique, elle conduit au lymphœdème (gonflement des tissus) ou à l’éléphantiasis (épaississement de la peau/des tissus) des membres et à l’hydrocèle (accumulation de liquide). Les seins et les organes génitaux sont fréquemment atteints.
Ces difformités corporelles conduisent à une stigmatisation sociale, ainsi qu’à de graves difficultés financières dues à la perte de revenu et à des dépenses médicales élevées. Le fardeau socio économique associé à l’isolement et à la pauvreté est énorme.

Traitement et prévention

Le schéma thérapeutique recommandé moyennant la distribution massive de médicaments consiste en une dose unique de deux médicaments associés – l’albendazole (400 mg) plus, soit l’ivermectine (150-200 mcg/kg) dans les zones où l’onchocercose (cécité des rivières) est également endémique, soit le citrate de diéthylcarbamazine (DEC) (6 mg/kg) dans les zones où l’onchocercose n’est pas endémique. Ces médicaments éliminent les microfilaires présentes dans le sang et tuent la plupart des vers adultes.
Il est conseillé aux patients atteints d’incapacités chroniques, telles que l’éléphantiasis, le lymphœdème ou l’hydrocèle, de veiller à une hygiène rigoureuse et de prendre les précautions nécessaires pour prévenir une infection secondaire et une aggravation de la maladie.
La lutte contre les moustiques est un autre moyen qui peut être utilisé pour supprimer la transmission. L’utilisation de moustiquaires imprégnées d’insecticide ou la pulvérisation d’insecticide à effet rémanent à l’intérieur des habitations sont des mesures qui peuvent contribuer à protéger de l’infection les populations des régions d’endémie.

Action de l’OMS

La résolution WHA50.29 de l’Assemblée mondiale de la Santé a appelé instamment les Etats Membres à éliminer la filariose lymphatique en tant que problème de santé publique
Pour donner suite à la résolution, l’OMS a lancé en 2000 le Programme mondial pour l’élimination de la filariose lymphatique (GPELF), dont l’objectif est d’éliminer la maladie en tant que problème de santé publique d’ici à 2020.
La stratégie repose sur deux principaux axes:
  • interrompre la transmission moyennant la mise en place de programmes annuels de traitement à grande échelle, appelés aussi programmes de distribution massive de médicaments, afin de couvrir l’ensemble de la population à risque;
  • soulager les souffrances causées par la filariose lymphatique moyennant la prise en charge de la morbidité et la prévention des incapacités.
Distribution massive de médicaments (DMM)
Pour parvenir à interrompre la transmission, il faut premièrement réaliser une cartographie de la maladie, pour savoir où administrer les médicaments, et ensuite une distribution massive de ceux-ci chaque année à l’ensemble de la communauté sous forme de doses uniques d’albendazole et, soit de diéthylcarbamazine soit d’ivermectine,est mise en œuvre dans les régions d’endémie, afin de traiter l’ensemble de la population à risque.
La distribution massive de médicaments doit être poursuivie pendant quatre à six ans afin d’interrompre complètement la transmission de l’infection. En 2009, 68 des 81 pays d’endémie avaient achevé la cartographie de la maladie et 53 pays avaient commencé à mettre en œuvre la DMM. Sur ces 53 pays, 37 avaient déjà effectué cinq campagnes de distribution massive ou davantage dans au moins certaines des zones d’endémie.
De 2000 à 2009, plus de 2,8 milliards de traitements ont été administrés à une population ciblée de 695 millions d’individus dans 53 pays, ce qui a considérablement réduit la transmission dans de nombreux lieux. Les données de recherche récentes indiquent que la transmission de la filariose lymphatique dans les populations à risque a chuté de 43% depuis le début de la mise en place du Programme mondial. Les avantages économiques globaux du Programme au cours de la période 2000-2007 peuvent être estimés à au moins 24 milliards de dollars.
Prise en charge de la morbidité
La prise en charge de la morbidité et la prévention des incapacités sont essentielles pour l’amélioration de la santé publique et doivent être pleinement intégrées au système de santé. Le Programme mondial pour l’élimination de la filariose lymphatique met également l’accent sur la formation des agents de santé et des communautés afin qu’ils puissent dispenser les soins et le traitement adéquats.
La gravité clinique des épisodes de lymphœdème et d’inflammation aiguë peut être atténuée au moyen de mesures simples d’hygiène, de soins dermatologiques, d’exercices, et de l’élévation des membres atteints. L’hydrocèle (accumulation de liquide) peut être soignée par chirurgie.

dimanche 6 novembre 2011

Un record de pauvreté extrême aux États-Unis


Le nombre d'Américains qui vivent dans l'extrême pauvreté a atteint un niveau record.
Selon le plus récent recensement, 20 millions et demi de personnes vivent dans l'extrême pauvreté aux États-Unis. C'est presque 7 % de la population. Il s'agit d'un record en 35 ans, soit depuis que ces statistiques sont compilées.
Le recensement qualifie de « très pauvre » une personne célibataire qui gagne moins de 5570 dollars et une famille de quatre personnes qui gagne 11 157 dollars ou moins par année.
Les poches de pauvreté se concentrent essentiellement dans les grandes régions métropolitaines. Elles se sont élargies au cours des dernières années, après s'être un peu résorbées au cours des années 1990.
« Les récessions sont censées être temporaires, et quand elles sont terminées, tout devrait revenir comme avant. Mais l'inquiétude, en ce moment, c'est que le ralentissement économique - qui prendra fin à un moment donné - aura des effets durables sur les familles qui ont perdu leur emploi, qui se sont retrouvées dans une situation difficile et qui n'arrivent pas à en sortir », explique Robert Moffitt, professeur d'économie à l'Université John Hopkins.
Le Bureau du recensement américain doit diffuser de nouvelles données sur la pauvreté en 2010 la semaine prochaine. Elles devraient montrer que pour la première fois dans l'histoire des États-Unis, la proportion d'Hispaniques vivant dans la pauvreté devait dépasser la proportion d'Afro-Américains pauvres.
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