vendredi 30 septembre 2011

Autisme, derrière le rideau


L'autisme est une maladie neurobiologique d'origine génétique qui constitue un handicap cognitif sévère. L'autisme affecte le fonctionnement du cerveau, le système immunitaire et biologique, altère les capacités de  reconnaissance des expressions, des codes sociaux et affectifs, génère hypersensibilité émotionnelle et troubles du comportement. Les signes de l’autisme sont encore ignorés par de nombreux parents et les structures adaptées manquent cruellement. “Autisme, derrière le rideau” met en exergue le caractère universel de l’autisme, du parcours des parents aux difficultés rencontrées par les professionnels, dont l’association “VAINCRE L’AUTISME” qui, depuis 10 ans, mène une action contre l’autisme pour défendre les droits des enfants qui en sont affectés, agit pour faire connaître et reconnaître cette maladie, innove en matière de droit et de prise en charge, aux niveaux national et international. S’il n’existe pas de traitement, ce film nous montre qu'un encadrement personnalisé permet souvent d’améliorer les symptômes et la qualité de vie. Caméra au poing, Olivier Enogo est parti à la rencontre des professionnels des pays de l'Europe du Nord qui semblent très avancés en la matière, et de ceux de l'Afrique Noire qui eux en sont aux balbutiements, mais avec beaucoup de volontés... Avec la participation de Michel Leeb, Sigourney Weaver... 2 euros seront reversés à l'association “VAINCRE L’AUTISME. 


http://www.harmattantv.com/videos/film-(vod-dvd)-2279-Autisme-derriere-le-rideau-DOCUMENTAIRES.html

jeudi 29 septembre 2011

30 dollars par semaine pour se nourrir: le défi Food Stamps



A l'initiative d'ONG ou de médias, les défis "Food Stamps" -ou bons alimentaires- se multiplient un peu partout aux Etats-Unis. 

Shannon Stapleton/Files/REUTERS


Dans un supermarché de Baltimore Cathy Demeroto passe en caisse, paye le steak, les haricots mais repose les cacahuètes. Trop cher. Se nourrir avec les Food Stamps (bons alimentaires), une allocation de 30 dollars par semaine, est un défi permanent. "Pourriez-vous vivre avec cette allocation ?". La question est posée en forme de défi, le "Défi Food Stamps" (Food Stamps Challenge) popularisé aux Etats-Unis par des organisations religieuses aussi bien que par des ONG. 
Le défi est relevé par Mme Demeroto, directrice d'une association de lutte contre la faim, Maryland Hunger Solutions: se mettre dans la même situation que les 45 millions d'Américains, un chiffre record, qui n'ont que cette allocation du gouvernement fédéral pour se nourrir. Avec ces 30 dollars, cette dame ainsi que d'autres volontaires vont faire leurs courses pour la semaine, et écrire au jour le jour leurs réflexions sur le blog de l'association.  
"Je vais faire du chili con carne", dit Mme Demeroto. "Avec un budget de 30 dollars, il faut réfléchir. On ne peut pas simplement prendre une boîte et la mettre dans le chariot", ajoute-t-elle avant de se préoccuper de choisir des aliments très nutritifs, pois chiches, beurre de cacahuètes, pain, soupes, bananes, un peu de viande et quasiment pas de légumes, trop chers. Aujourd'hui, près d'un Américain sur six bénéficie du SNAP (Programme d'aide à l'alimentation), le nom officiel des Food Stamps toujours utilisés dans le langage courant. Ces timbres, lancés par le gouvernement au début des années 1940, ont été remplacés par une carte bancaire électronique. 
Avec 

Malnutrition au Sud, excédent de nourriture au Nord

Des surplus de nourriture en Suisse, l'insécurité alimentaire à Madagascar. Comment ce profond fossé entre le Sud et le Nord est-il possible? Le journaliste Mamy Andriatiana s'est plongé dans la réalité quotidienne des deux pays.

Pour lire cette news dans son intégralité, veuillez cliquer ici

mercredi 28 septembre 2011

La conjonctivite ou « Apollo » refait surface au Sénégal



Partout à Dakar, on rencontre des personnes souffrant de cette maladie des yeux. Des tout petits aux adultes, en passant par les jeunes, la maladie n’a épargné aucune tranche d’âge.

Haïti - Social : 4,5 millions d'haïtiens en situation d'insécurité alimentaire...

Garry Mathieu, le responsable de la Coordination Nationale de Sécurité Alimentaire (CNSA) à fait savoir, que près de 50% de la population d'Haïti, soit près de 4,5 millions de citoyens est dans une situation d'insécurité alimentaire. Ce chiffre fait suite à une  enquête d'évaluation de la sécurité alimentaire dans le pays, conduite par la CNSA avec le support du Programme Alimentaire Mondiale (PAM), de l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation (FAO) et d'autres partenaires.


Le responsable de la CNSA précise toutefois, que ces statistiques pourraient être revues a la baisse, notamment parce que l’enquête a été réalisées durant les mois d'avril et mai, période généralement de manque de disponibilité alimentaire dans le pays. Néanmoins, il précise que les 10 départements géographiques sont touchés par l'insécurité alimentaire, mais que ce problème touche principalement les personnes appartenant aux couches les plus défavorisées de ces départements. Garry Mathieu souligne également que la population n'a pas accès a une alimentation équilibrée et que la plupart des citoyens vivent avec des revenus inférieurs « au prix panier ». Selon lui, 37% de la population fait face à une insécurité alimentaire modérée et 8% à une insécurité alimentaire chronique. M. Mathieu insiste sur la nécessité de mettre en place une politique gouvernementale coordonnée et génératrice de projets de développement et créatrice d'emplois, une manière efficace de lutter contre l'insécurité alimentaire, ajoutant que l'éducation nutritionnelle de la population, doit être parmi les priorités. Il invite aussi les autorités compétentes a prendre des mesures visant a protéger les bassins versants, afin de sécuriser les récoltes des paysans et plaide également pour davantage d'investissements dans l'agriculture, le stockage et la transformation des produits. « Il faut que nous adoptions des mesures aptes a favoriser l'accès aux marchés » ajoutant que l'aide humanitaire ne saurait réduire l'insécurité alimentaire.

dimanche 18 septembre 2011

PREAVIS SUR LES PERSPECTIVES AGRICOLE ET ALIMENTAIRE AU SAHEL ET EN AFRIQUE DE l’OUEST

Des récoltes moyennes attendues au Sahel et en Afrique de l’Ouest.

La campagne agropastorale 2011/2012 au Sahel et en Afrique de l’Ouest tire à sa fin. Elle est caractérisée par une installation des pluies irrégulières, précoces ou tardives selon les cas, puis suivies de périodes sèches localisées, mais souvent prolongées jusqu'à la 1ère décade d’Août. A partir du 10 aout 2011, le retour à la normale des pluies a permis l’installation définitive des cultures. Les zones les
plus touchées par les irrégularités pluviométriques sont l’Ouest du Mali, l’Est et le Nord du Sénégal, le Sud de la Mauritanie, l’Ouest du Niger, la bande sahélienne du Tchad et le Nord Nigéria. Dans ces zones, les semis ont connu des retards de plus d’un mois.

Cependant, des conditions végétatives favorables ont été observées dans les régions centrales du Niger (Maradi, nord Zinder et centre Tahoua) et dans les régions de Gao, Mopti, Tombouctou, centre Ségou et sud Koulikoro au Mali. Si cette tendance se maintient, on pourra s’attendre à de bonnes récoltes dans ces régions.

Globalement, la plupart des cultures sont actuellement au stade de montaison à épiaison et dans certains cas des récoltes en vert ont déjà commencé. La situation phytosanitaire est relativement calme, mais des ennemis de cultures (criquets, sautériaux, chenilles mineuses, etc.) ont été signalés dans différents pays. Ces attaques ont été circonscrites, mais la vigilance et la surveillance doivent être
maintenues, surtout dans les zones de reproduction du criquet pèlerin. Les pâturages sont relativement bons et la situation zoo-sanitaire est calme même si des cas isolés de peste porcine ont été relevés.

Sur le plan hydrologique, l’analyse des débits montre que les apports cumulés en fin août sont déficitaires pour la majeure partie des stations suivies, à l’exception de Niamey qui enregistre un volume d’eau cumulé excédentaire. En cas d’arrêt précoce des pluies, le risque d’étiage sévère est réel.

Les niveaux d’approvisionnement des marchés sont en général normaux, malgré la soudure et l’installation difficile de l’hivernage. Les tensions localisées sur les prix entre juin et juillet 2011 consécutives à l’installation difficile de l’hivernage se sont progressivement estompées avec la reprise des pluies. Avec les offres de céréales relativement importantes consécutives aux records de productions 2010/2011, l’impact de la hausse des prix mondiaux sur les produits agricoles a été
relativement limité en Afrique de l’Ouest même si les prix restent élevés par rapport à la normale saisonnière. Pour les céréales, les prix pourraient continuer à baisser jusqu’en décembre 2011 sauf si la campagne agricole est compromise avec un arrêt précoce des pluies.

Cependant, l’augmentation du prix du riz sur le marché mondial aura des incidences négatives sur les niveaux d’importations en riz et probablement les prix en Afrique de l’Ouest. Cela pourrait rendre difficile l’accès aux aliments pour les ménages les plus pauvres. A la lumière du déroulement de la campagne agricole les tendances de production céréalière pour l’ensemble des pays de la région sahélienne et ouest Africaine se situeraient entre 43 et 52 millions de tonnes. Pour les pays du CILSS, elles seraient de l’ordre de 15 à 17 millions de tonnes, pour ceux de l’UEMOA entre 16 et 17 millions de tonnes et ceux de la CEDEAO entre 41 et 50 millions de tonnes.

Recommandations
Compte tenu de tout ce qui précède, il est recommandé :
 Aux pays de :

- Prendre les dispositions nécessaires pour assurer un bon déroulement des missions conjointes d’évaluation de la campagne agropastorale ;
- Diminuer les interventions sur le fonctionnement des marchés et les échanges transfrontaliers;
- Assurer la veille sur les marchés de céréales et de bétail afin de détecter à temps les signes précurseurs de disfonctionnement.
- Assurer le suivi de la situation des populations déplacées du fait des crises socio politiques.

Aux dispositifs régionaux d’informations et d’alerte rapide (CILSS/FAO/FEWS NET) de :

- Assurer un suivi rapproché des zones clairement identifiées comme à risque de production et à déficit fourrager ;
- Renforcer les capacités des structures étatiques dans la collecte et l’analyse des données ;
- Renforcer le suivi de la situation alimentaire et nutritionnelle,
- Maintenir la surveillance du criquet pèlerin.

Cet avis est issu de la concertation régionale sur les perspectives agricoles et alimentaires au Sahel et en Afrique de l’Ouest tenue à Banjul (Gambie) du 14 au 16 septembre 2011. La concertation a regroupé les délégués des pays membres du CILSS, de la CEDEAO et de l’UEMOA, les systèmes régionaux et internationaux d’information sur la sécurité alimentaire (CILSS/AGRHYMET, FAO/SMIAR, FEWS NET) et des acteurs humanitaires (PAM, ECHO, FFP/USAID, OCHA, OXFAM) et les partenaires techniques et financiers (ACDI, BECEAO, Union européenne).

Fait à Banjul (Gambie), le 16 septembre 2011

jeudi 15 septembre 2011

Soigner les plus vulnérables : orphelins à Brazzaville


Durant sa vie courte mais traumatisante, Alphonse a été forcé de fuir son pays, il a perdu sa Maman et a été accusé de sorcellerie. Toutefois ce réfugié âgé de 12 ans est désormais entouré et pris en charge.

Il vit au Centre d'Insertion et de Réinsertion des Enfants Vulnérables (CIREV), l'un des cinq orphelinats financés par le HCR dans la capitale du Congo et qui prend en charge les enfants orphelins - les personnes les plus vulnérables parmi les vulnéralbes.

Les parents d'Alphonse étaient originaires du Rwanda, mais il est né en exil. Il y a environ 10 ans, il est arrivé à Impfondo au nord du Congo avec sa mère et son beau-père. Après leur arrivée, sa mère est décédée. Alphonse a été abandonné au bureau du HCR d'Impfondo.
Il avait été placé dans une famille d'accueil qui l'a rejeté, l'accusant de sorcellerie - une dénonciation récurrente au Congo, car c'est un moyen de se décharger de la responsabilité d'élever un enfant ou de soigner une personne âgée. Cela signifie également qu'Alphonse a été ostracisé, jusqu'à ce que le HCR n'intervienne et ne le place au CIREV.

Les orphelinats comme le CIREV, un établissement public, ne peuvent promettre un brillant avenir aux bénéficiaires, comme les enfants des rues, mais ils fournissent un hébergement, de la nourriture, une éducation, la solidarité et la protection. Par ailleurs, les enfants peuvent s'identifier à d'autres enfants et se faire des amis, parmi les Congolais ou les réfugiés.

« Malheureusement le suivi psychologique est inexistant ici », explique Barthelemy Peya, le Directeur du CIREV, en soulignant également le manque d'infrastructures et de personnel spécialisé dans les orphelinats, où de nombreux enfants, tout spécialement les réfugiés, ont besoin d'une aide psychologique pour soigner un traumatisme profond. « Tout ce que nous pouvons faire, c'est les garder aussi longtemps que possible, selon nos moyens », ajoute-t-il.

La plupart des orphelinats à Brazzaville sont gérés par des congrégations religieuses, y compris le centre d'accueil « Notre Dame de Nazareth ». Cette habitation est devenue une maison de fortune pour les petits malheureux. Sur 500 m² environ, cour comprise, s'entassent quelque 52 enfants, de quelques mois jusqu'à 17 ans. Leurs activités quotidiennes tournent autour des cours scolaires dans un espace improvisé, apprendre à faire la cuisine, le ménage et des jeux. Parmi eux, 12 sont enregistrés comme réfugiés auprès du HCR Congo.

« Les enfants sont amenés chez nous par les travailleurs sociaux, les paroisses, la police », explique soeur Marie-Thèrese, maître des lieux. « Nous n'avons pas les moyens pour faire face à tous les problèmes, mais notre défi majeur n'est pas seulement d'arriver à les nourrir et abriter correctement, mais surtout de les élever dans le respect d'autrui. »

Agée de 11 ans, Yvette, qui est également rwandaise, vit au centre Notre Dame depuis deux ans avec ses deux frères et ses soeurs. Elle aime les mathématiques et le français. Elle est animée d'un réel esprit de compétition. Lors de la visite du HCR, elle s'est plainte de n'être que deuxième de sa classe de français.

La même situation règne au Centre Yamba Ngai. L'infrastructure modeste abrite 42 enfants, y compris des nourrissons. La capacité d'accueil est de seulement 20 places. « Nous fonctionnons à plus de 100% de nos moyens réels », souligne soeur Marie Lourdes, la responsable. « Mais nous ne pouvons pas laisser les enfants à la rue, ce sera encore pire pour eux. Nous sommes devant le mur et, pour passer, nous devons souvent le casser. » Six petits réfugiés de Burundi, deux garçons et quatre filles, entre 4 et 13 ans, ont été placés ici par le HCR Brazzaville. Frères et soeurs, ils ont été abandonnés devant le bureau du HCR, un soir de mai 2011, et une solution d'urgence a dû être trouvée.

Les activités de protection pour les enfants sont organisées depuis 1998, après les guerres civiles qui ont secoué toute la région de l'Afrique centrale. Au Congo, le HCR prend en charge des enfants réfugiés non seulement à Brazzaville en milieu urbain, mais aussi à Bétou et Impfondo en milieu rural. Dans ce cas, ils sont placés exclusivement en familles d'accueil, car les centres d'accueil n'y existent pas. Au total, 214 enfants réfugiés orphelins, séparés de leurs familles ou non accompagnés bénéficient de l'aide du HCR.

« Le HCR fait son possible pour aider les centres d'accueil des enfants à travers les enfants réfugiés qui y sont placés », explique Esther Benizri, chargée de protection au HCR de Brazzaville. « En effet, il est difficile d'aider un enfant réfugié et de ne rien faire pour les autres. » Le but principal est d'assurer, autant que possible, des conditions minimales de bien-être. Le HCR mène également des enquêtes d'évaluation, pour établir l'intérêt supérieur de l'enfant, afin de l'aider à trouver une solution durable pour son avenir.

UNHCR Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés 

lundi 5 septembre 2011

Famine: 750 000 personnes en danger de mort en Somalie


Une sixième région en Somalie est désormais frappée par la famine, celle de Bay, et 750 000 personnes sont menacées de mort dans ce pays, le plus touché par une sécheresse d'ampleur exceptionnelle dans la Corne de l'Afrique, a annoncé lundi l'ONU.


"Au total, quatre millions de personnes sont en situation de crise en Somalie, dont 750 000 qui risquent la mort dans les quatre prochains mois en l'absence d'une réponse adéquate» en termes d'acheminement d'aide, a prévenu dans un communiqué le centre d'analyse pour la sécurité alimentaire (FSNAU) de l'ONU.
Le précédent bilan de l'ONU, en juillet, faisait état de 450 000 personnes en danger de mort. La population de Somalie est estimée aujourd'hui à moins de 8 millions de personnes.
«Des dizaines de milliers de personnes sont déjà mortes, dont plus de la moitié étaient des enfants», rappelle le FSNAU.
«Si le niveau actuel de réponse (à la crise humanitaire) continue, la famine devrait encore progresser au cours des quatre prochains mois», prévient cet organisme.
L'état de famine répond à une définition stricte des Nations unies: au moins 20% des foyers confrontés à une grave pénurie alimentaire, 30% de la population en état de grave malnutrition et un taux de mortalité quotidien de 2 sur 10 000 personnes.
Seulement 59% de l'aide demandée pour l'ensemble des pays de la Corne de l'Afrique touchés par la sécheresse a été versée à ce jour, soit un peu plus d'un milliard de dollars sur un total de 2,4 milliards, selon les chiffres de l'ONU arrêtés au 1er septembre.
La région de Bay est contrôlée par les insurgés islamistes shebab, comme la plus grande partie du sud et du centre de la Somalie. Elle inclut notamment la ville de Baidoa, une des principales du pays, déjà à l'épicentre de la précédente famine du début des années 90 et surnommée alors «la cité de la mort».
Cinq autres régions ont déjà été jugées en situation de famine par l'ONU depuis juillet: d'abord le Bas Shabelle et le sud de Bakool, toutes deux contiguës à la région de Bay, puis les 400 000 déplacés des camps d'Afgoye, au nord de Mogadiscio, ceux installés dans la capitale somalienne elle-même, et enfin les districts de Balaad et d'Adale dans la région du Moyen Shabelle.
Environ 12,4 millions de personnes vivant dans la Corne de l'Afrique sont frappées par la pire sécheresse depuis des dizaines d'années et ont besoin d'aide humanitaire, selon l'ONU.
La Somalie est de loin le pays le plus touché, en raison de la guerre civile qui fait rage depuis 1991. Le conflit a détruit nombre d'infrastructures et rend toujours très difficile l'accès au centre et au sud du pays.
Le gouvernement de transition somalien (TGF), en place depuis 2004, et les dirigeants de certains territoires autonomes, dont celui du Puntland (nord), devaient poursuivre lundi à Mogadiscio un deuxième jour de conclave, destiné à avancer vers un régime de réconciliation nationale capable de mieux assurer un retour à la paix et un début de reconstruction du pays.
Ni le Somaliland (nord), auto-proclamé indépendant en 1991, ni les shebab, qui contrôlent encore largement le sud et le centre du pays même s'ils se sont retirés le mois dernier de Mogadiscio, ne sont cependant représentés à ces débats qui doivent s'achever mardi sous les auspices des Nations unies.
Soutenu à bout de bras par une communauté internationale de plus en plus lasse, le TFG aurait dû disparaître en août, mais son actuel président, Sharif Cheikh Ahmed, et le président du Parlement, Sharif Hassan Cheikh Aden, ont vu leur mandat prolongé d'une nouvelle année. L'élection des prochains chefs de l'État et président du Parlement devrait intervenir avant le 20 août 2012.
Aude GENET

afp

vendredi 2 septembre 2011

Haïti-Alimentation : 45% de la population touchée par l’insécurité alimentaire



La coordination nationale pour la sécurité alimentaire (Cnsa) annonce, pour le mois d’octobre 2011, le rapport final de l’enquête conduite sur la sécurité alimentaire au cours de la période mai-juin 2011, selon les informations consultées par l’agence en ligne AlterPresse.
En attendant, 45% de la population haïtienne se trouve en situation d’insécurité alimentaire. d’après les données préliminaires rendues publiques.
Sur ce chiffre, 8.9% est concernée par une insécurité alimentaire élevée, soit 800 mille habitants vivant en milieu rural et dans la zone métropolitaine de la capitale Port-au-Prince.
33.6% de la population se trouve en situation d’insécurité alimentaire modérée. Ces personnes risquent de souffrir d’insécurité alimentaire en cas de chocs et de crises, si elles ne reçoivent pas l’aide adéquate.
Déjà, la Cnsa préconise diverses dispositions institutionnelles, entre autres un programme de renforcement des capacités des agricultrices et agriculteurs pour accroître la production agricole locale et un programme de transformation alimentaire pour augmenter le stock des aliments.
La Cnsa recommande aussi la mise en place d’une politique d’approvisionnement et de stockage, devant faciliter l’accès des populations vulnérables à la nourriture pendant la période dite de soudure.
La mise en place d’une bonne politique de gestion des importations, une éducation nutritionnelle et à l’hygiène pour toute la population, des études pour mieux comprendre les causes de l’insécurité alimentaire en milieu urbain, sont également nécessaires dans le contexte actuel, selon l’organisme étatique.
Intitulée « Analyse compréhensive de la sécurité alimentaire et de la vulnérabilité », l’enquête - qui a été réalisée sur un échantillon de 3 557 ménages dans tout le pays - prend notamment en compte le déplacement de populations après le séisme du 12 janvier 2010.