jeudi 14 juillet 2011

Riz, lait, savon, banane, gombo, piment… : Tout augmente ! A quand «la solution» Ouattara ?


En octobre dernier, lors de la campagne de l’élection présidentielle, le Rhdp (Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix), était monté sur ses grands chevaux pour critiquer la politique des prix des produits de premières nécessités sur le marché national. Les cadres des différents partis de cette structure ont fait savoir que la gestion du Président de la République, Laurent Gbagbo était à la base de malheur. Ils ont promis, une fois au pouvoir, de réduire considérablement ces prix, afin que l’ivoirien mange à sa faim. Quelque 90 jours après la prise du pouvoir par Alassane Dramane Ouattara, le panier de la ménagère continue de se vider. Les prix des produits de premières nécessités continuent de flamber. En tout cas, le miracle de la réduction des prix de ces produits ne s’est pas encore produit. Bien au contraire, des augmentations tous azimuts sont observés. Un tour fait dans les différents marchés des communes du District d’Abidjan l’atteste. Les 5 kilogrammes de riz dit « Oncle Sam » qui étaient de 2800 Fcfa sont aujourd’hui à 3400 Fcfa, soit 600 Fcfa de plus. Le sac de 15 kg de cette même variété est acheté entre 6500 Fcfa et 7000 Fcfa selon la zone d’habitation. Ce même sac coûtait à 6300 Fcfa. Quant au sac de la variété dite «papillon», les 25 kilogrammes sont vendus entre 9000 Fcfa et 9500 Fcfa. Il en est de même pour le riz «dénicachia», riz à grande consommation. Le kilogramme de cette variété a atteint 450 Fcfa, contre 325 Fcfa au temps du pouvoir de la Refondation. D’autres produits connaissent la même flambée. C’est le cas de l’huile Dinor. De 1000 Fcfa le litre dans un passé récent, aujourd’hui, le litre de l’huile est de 1200 Fcfa dans les boutiques et sur les marchés d’Abidjan et de l’Intérieur. Le cube Maggi qui se vendait 3 à 35 Fcfa se retrouve aujourd’hui à 50 Fcfa. De quoi rougir les yeux des femmes sur les marchés. Quant au lait « Bonnet rouge » petite boîte qui était de 350 Fcfa sous le régime de Laurent Gbagbo, il est aujourd’hui à 400 Fcfa. La grande boîte elle, tourne autour de 850 Fcfa contre 750 Fcfa auparavant. Au niveau des savons, la gamme BF vient d’atteindre un prix record. De 350 Fcfa, le Bf4 se vend aujourd’hui à 450 Fcfa. Quant au Bf 8, il est à 750 Fcfa contre 600 Fcfa au temps de Laurent Gbagbo. S’agissant des produits pétroliers, le Rhdp et ses cadres avaient indiqué à leurs militants qu’ils feraient baisser les prix de ces produits. En effet, compte tenu des cours mondiaux du baril du pétrole, le pouvoir du Président Laurent Gbagbo a fixé avec les acteurs du secteur des transports, le prix du litre de l’essence Sans plomb à 774 Fcfa. Quant au gasoil, il était à 615 Fcfa. Aujourd’hui, ces prix demeurent inchangés à la pompe, sans que personne ne lève le petit doigt pour demander une réduction. Au niveau des produits vivriers, les adversaires de Laurent Gbagbo ont pointé un doigt accusateur sur les ex-Forces de défenses et de sécurité (Fds). Qui racketteraient les commerçantes et autres transporteurs. Aujourd’hui, ces personnes ne sont plus sur les routes. Elles ont été remplacées par les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci). Celles-ci font payer cash les véhicules et autres camions de ramassages des produits vivriers. A telle enseigne que, ces denrées, banane, aubergine, gombo, piment…connaissent des prix exorbitants. En tout cas, 90 jours après l’arrivée de Ouattara au pouvoir, la panacée qui est de trouver « la solution » aux nombreuses souffrances des Ivoiriens n’est pas encore trouvée. Espérons que dans les jours à venir, la situation va s’améliorer. 

Joseph Atoumgbré

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