samedi 30 juillet 2011

Famine : Jean Ziegler « Ne parler que du climat est une hypocrisie totale »

De 2000 à 2008, Jean Ziegler a occupé la fonction de rapporteur spécial pour le droit à l’alimentation des populations du Conseil des droits de l’homme de l’ONU. Il est l’auteur de la Haine de l’Occident.
La réunion de la FAO tire la sonnette 
d’alarme sur la famine qui sévit dans la Corne de l’Afrique en raison de la sécheresse. 
Le facteur climatique explique-t-il à lui seul 
la situation catastrophique ?
Jean Ziegler. Ne parler que de climat est une hypocrisie totale qui élude les vraies raisons de cette catastrophe effroyable. C’est le dernier coup porté aux 12 millions de personnes menacées de famine et aux dizaines de milliers de victimes. La première raison est l’absence de stocks de réserve. Cette sécheresse dure depuis cinq ans. Depuis, les récoltes sont déficitaires. Dans n’importe quel pays, il existe des réserves alimentaires. Les États se préparent en cas de catastrophe. En Somalie, Érythrée, Kenya, Éthiopie, Djibouti, les greniers sont vides. 
Ils le sont parce que les prix alimentaires (aliments de base c’est-à-dire riz, maïs, céréales qui couvrent 75 % de la consommation mondiale) ont explosé en raison de la spéculation des hedge funds et grandes banques. Les spéculateurs financiers ont perdu des milliers et des milliers de milliards de dollars lors de la crise financière de 2008 et de 2009. Ils ont quitté les Bourses de papier valeur et ont migré vers les Bourses des matières premières agricoles. Légalement, avec les instruments spéculatifs ordinaires, ils réalisent des profits astronomiques sur les aliments de base. Actuellement, la tonne de blé meunier est à 270 euros. Il y a an, elle était de moitié. La tonne de riz a plus que doublé en un an et le maïs a augmenté de 63 %. Les pays pauvres ne peuvent donc même plus acheter les aliments à même de constituer des réserves. Ils sont impuissants lorsque la catastrophe arrive. La deuxième cause profonde est le surendettement de ces pays. Le service (intérêt et amortissement) de la dette étrangère est tellement élevé qu’il absorbe pratiquement tous les revenus des États et les rend incapables d’investir dans les infrastructures notamment agricoles. Un exemple : seulement 3,8 % des terres arables éthiopiennes sont irriguées alors qu’en Europe, elles le sont à 60 %. L’Éthiopie n’a pas l’argent nécessaire pour puiser l’eau. Aujourd’hui, la nappe phréatique se trouve à 60, 70 mètres sous terre en raison de la sécheresse et, de ce fait, rend inopérantes les méthodes traditionnelles pour lever l’eau.
De nombreuses ONG tirent la sonnette d’alarme quant aux promesses non tenues des États en matière d’aide. 
Quelle est votre réaction ?
Jean Ziegler. Les gens meurent par manque d’argent. Il est extrêmement simple de faire revenir à la vie un enfant gravement sous-alimenté avec de la nourriture thérapeutique intraveineuse. Mais, comme pour les biscuits vitaminés, l’argent fait défaut. Un seul chiffre : le Programme alimentaire mondial (Pam) avait un budget ordinaire planétaire de 6 milliards de dollars. Il a été réduit à 2,8 milliards, soit plus de la moitié parce que les pays riches ne payent plus leurs cotisations. Regardez l’absurdité : jeudi dernier, les États européens de l’euro ont mobilisé 162 milliards d’euros pour sauver les banques détentrices de la dette grecque. Dans le même temps, à Dadaab, au Kenya, le plus grand camp de réfugiés ne peut même plus accueillir des personnes au bord de l’effondrement.
Entretien réalisé par Cathy Ceïbe, publié sur Mondialisation

mardi 26 juillet 2011

Sécheresse dans la Corne de l’Afrique: Réaction d’Oxfam suite à la reunion d’urgence à la FAO

A la demande du gouvernement français, actuellement Président du G20, une réunion d’urgence s’est tenue ce matin à l’organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) afin de mobiliser la communauté internationale autour de la crise qui frappe actuellement la Corne de l’Afrique. 
Pour Luc Lamprière, d’Oxfam France : « Pour le moment, seule une poignée de gouvernements des pays développés se sont montrés prêts à s’impliquer pour sauver les vies des plus pauvres et des plus vulnérables en Afrique de l’Est. Il reste encore deux mois avant l’arrivée des premières pluies et la situation est déjà désespérée. Le moment est crucial : la communauté internationale doit impérativement combler les 900 millions de dollars manquants pour l’aide d’urgence. Il ne reste que deux jours avant la réunion de Nairobi sur les financements pour la crise. La France et les pays, qui ont pris des engagements limités, doivent arriver à cette conférence avec des annonces additionnelles ».
«  De crise en crise, les donateurs et gouvernements des pays riches sont visiblement frappés d’amnésie collective. Les bailleurs doivent briser le cycle actuel de réponse d’urgence d’une crise à l’autre, sans qu’aucun problème structurel n’ait été résolu. Tous savaient qu’une telle catastrophe pouvait être évitée. La communauté international doit traiter des problèmes de fond qui maintiennent des populations dans des situations de vulnérabilités extrêmes. La réunion de ce matin n’était qu’une première étape et montre le chemin qu’il reste à parcourir autant que les limites des travaux actuels du G20 . »
« Pendant le G20 agricole, nous n’avons rien entendu sur la mise en place de réserves alimentaires à la fois pour répondre aux urgence, mais également participer à la régulation des prix mondiaux. Dans la situation actuelle, avec des stocks de réserves très faibles, le G20 ne doit pas avoir le choix. A la lumière de cette crise, oxfam France demande au gouvernement français de reprendre l’agenda du G20 tant qu’il en est encore temps. Réparer le système alimentaire défaillant impose des décisions rapides et fortes, notamment : investir dans la petite agriculture paysanne afin de la rendre plus résiliente, contrôler la volatilité des prix et assurer un accord ambitieux sur le climat au cours de l’année. »

lundi 25 juillet 2011

En Ethiopie, la famine côtoie l’abondance

Alors que des millions de personnes sont gravement menacées de famine dans la Corne de l’Afrique, des investisseurs étrangers récoltent dans la même région des tonnes de céréales à destination de l’Asie ou des pays du Golfe.

Il fait un peu moins de 40°C. Accroupi, un jeune garçon arrache la mauvaise herbe qui a poussé au milieu d'un champ de canne à sucre. Un Indien passe dernière lui en l'observant du coin de l'œil.

Red a 8 ans et il gagne 80 centimes par jour de travail dans ce champ de l'ouest de l'Ethiopie. C'est moins cher que les pesticides. Le fermier indien devrait gagner des millions dans les trois années à venir, en exportant ces récoltes loin de l'Ethiopie.
Dans l'un des pays les plus pauvres au monde, l'accaparement des terres agricoles ne fait que commencer, et au pire moment. L'Ethiopie a faim. La sécheresse dévastatrice qui frappe toute la Corne de l'Afrique depuis quelques mois menace plus de 10 millions de personnes. 

«Ici c'est encore une région désertique, mais bientôt nous allons y construire de nouveaux champs de canne à sucre et d'huile de palme», confie Karmjeet Singh Sekhon, à bord de son pick-up Toyota.

A droite et à gauche de la piste, la brousse est déjà en feu. A 68 ans, l'investisseur indien est pressé. Son énorme ferme dans l'ouest de l'Ethiopie couvre une superficie de 300'000 hectares, une des plus grandes de la région.


Course aux biocarburants

En 2008, suite à la hausse drastique du prix des produits alimentaires, et aux famines qui en ont résulté, une course sans précédent a été lancée pour s'accaparer les surfaces agricoles en Afrique, en Amérique du Sud et en Asie.

Selon un rapport de la Banque mondiale, 45 millions d'hectares de terres ont été loués en 2009. On estime que d'ici à 2030, dans les pays en développement, chaque année six millions d'hectares de terres agricoles seront louées en plus, dont les deux tiers en Afrique sub-saharienne et en Amérique du Sud.

Des hectares de terres utilisés non seulement pour nourrir des pays comme l'Inde ou les Etats du Golfe, mais aussi un moyen pour ces pays de jouer les premiers rôles dans la course à la production de biocarburants. «L'accaparement des terres pose un grand risque. Le voile du secret qui règne sur ce commerce doit être levé, afin que les personnes pauvres ne paient pas le prix fort et perdent leur terre», affirme Ngozi Okonjo-Iweala, directrice de la Banque mondiale.

Il y a 26 ans, la terrible famine qui a frappé l'Ethiopie avait tué plus d'un million de personnes, malgré l'aide internationale. Ce scénario pourrait se reproduire. Actuellement, la plupart de la nourriture est importée.


Bradage du pays

En Ethiopie, près de 85% de la population vit de l'agriculture. Mais la plupart des maigres champs restent stériles et sont toujours travaillés avec des méthodes archaïques. Les terres donnent l'un des rendements les plus bas au monde. Le gouvernement éthiopien espère profiter de la location de ces surfaces agricoles aux investisseurs étrangers pour lancer une vague de modernisation.

Toutes les terres appartiennent au gouvernement d'Addis-Abeba qui espère dans les années à venir en consacrer trois quarts à l'agriculture. Un objectif ambitieux, car pour l'instant seulement 3,6 millions d'hectares, principalement dans l'ouest du pays, ont été cédés aux investisseurs.

Mais la donne pourrait changer rapidement, avec un prix modique de location de 5 francs par hectare et par année. L'Ethiopie est devenue une terre de prédilection pour les entreprises d'investissement dans l'agro-business. Au désespoir des agriculteurs locaux comme Ojwato.

Le paysan se dresse devant son champ d'à peine un hectare. Il ne lui faut que quelques minutes pour le traverser. Bien loin des heures de routes que doit effectuer Karmjeet Singh Sekhon à bord de sa jeep pour traverser ses champs de canne à sucre.

A l'idée que dans les champs voisins, les récoltes sont exportées à l'étranger, alors que le pays est au bord de la famine, il fulmine. «Les étrangers avaient promis d'apporter l'électricité, de l'eau et des hôpitaux en échange. Mais au final, seuls quelques-uns d'entre nous ont trimé dans leurs champs, pour être mal payés en plus».


Philipp Hedemann, swissinfo.ch/InfoSud

H.E Jerry Rawlings visits Mogadishu and calls for urgent aid to Somalia


Mogadishu, 20 July 2011- On a visit to Mogadishu, Somalia, the African Union High Representative for Somalia, H.E Jerry Rawlings has appealed to the International Community to come to the aid of the country’s people as they face the world’s worst famine in decades. 

 Following a visit to the Badbado IDP camp, situated at Ex-Control Afgooye where 3,501 families (with 37% of children and 45% of women) are temporarily sheltered in poor conditions and where he donated relief food from the African Union Commission, the AU high Representative, H.E Jerry Rawlings stated that he was in Mogadishu, Somalia to see for himself the worsening and dire humanitarian situation with a view of briefing Heads of State on the African continent and the rest of the world on the situation and the need for immediate humanitarian intervention. He was accompanied throughout his various engagements by the Deputy Special Representative of the Chairperson of the African Union Commission for Somalia, Hon. Wafula Wamunyinyi.

H.E. Jerry Rawlings expressed solidarity with the people of Somalia saying “We face an imminent difficulty that will cost too many lives.”

He appealed to the international community to “demonstrate compassion for Somalia” adding that Somali people should not be viewed through the prism of the country’s long conflict, terrorism and piracy.

“Prejudice or donor fatigue on account of the last twenty years of conflict would only serve as deterrents of impediment to the delivery of help. We must instead see the millions of men, women and children who are the innocent victims of this situation,” he said. He expressed his conviction that the world would not abandon Somalia in this time of need.

H.E Jerry Rawlings also commended Somalia factions who had hitherto blocked humanitarian aid to their areas of control for opening up those areas for aid and supplies and hoping that they will honour this commitment.

 The AU High Representative for Somalia thanked Middle Eastern countries, such as Qatar, as well as Northern Sudan for the aid they had already sent to Somalia.

On the country’s peace process and following a meeting with H.E President Sheikh Sharif, the speaker Hassan Sherrif Aden and the new Prime Minister, H.E. Abdiweli Mohamed Ali, H.E. Jerry Rawlings stressed the need for a strong, efficient and accountable government so as to deal with the prevailing scourge of Famine in Somalia. He also stated that, it was crucial to continue supporting the government as it strives to develop a roadmap to the end of the transition and the holding of democratic elections.

Corne de l’Afrique: 420 millions d’euros manquent pour l’aide d’urgence



Paris, 23 juillet – L’organisation non-gouvernementale ONE appelle les dirigeants du monde à se mobiliser afin que l’aide d’urgence nécessaire parvienne au plus vite aux pays de la Corne de l’Afrique touchés par une crise alimentaire exceptionnelle menaçant 11 millions de personnes. La réunion d’urgence prévue demain à Rome doit permettre d’accélérer le déblocage de fonds arrivés jusqu’ici au compte-gouttes. Près de 420 millions d’euros sont encore nécessaires.
« Malgré l’urgence de la situation, les signaux d’alarme ont tous été ignorés et désormais des hommes, des femmes et des enfants meurent de faim tandis que les dirigeants occidentaux débattent du montant de l’aide qui leur sera allouée. La France qui préside le G20 a été à l’initiative de la réunion de Rome, mais l’aide  annoncée par la plupart des pays riches est pour l'instant bien en-deçà des efforts que l’on pourrait attendre », a souligné Guillaume Grosso, le directeur de ONE France.
« A l’heure où les donateurs traditionnels rencontrent d’importants problèmes économiques, le moment est peut-être venu pour de nouveaux donateurs, de se montrer à la hauteur de la catastrophe qui se joue sous nos yeux tous les jours. Que peut-on attendre de la Chine ou les pays du Golfe, qui ont d’importants intérêts économiques en Afrique », s’interroge Guillaume Grosso.
Et de souligner les efforts fournis par les gouvernements africains et l’Union africaine : « Les Africains ont répondu à l’appel à l’aide. Le Soudan a versé 1,78 million de dollars à l’Ethiopie. La diaspora somalienne se mobilise et les institutions africaines aident les ONG à délivrer l’aide humanitaire en sécurisant ports et aéroports et en fournissant de l’assistance médicale dans les camps. Les Africains restent debout et prennent les problèmes à bras le corps, mais ils ont besoin de la communauté internationale pour enrayer l’étendue de la catastrophe ».
La réunion de Rome doit apporter une réponse immédiate, mais elle doit aussi marquer le point de départ de solutions à long terme, trop souvent négligées dans le passé. Les dirigeants doivent honorer les promesses faites en faveur de l’agriculture et de la sécurité alimentaire. « Il y a encore beaucoup de choses qui peuvent et doivent être faites pour sauver des vies maintenant et éviter d’autres catastrophes à l’avenir », estime Guillaume Grosso.
 Notes  :
1. ONE a lancé une pétition demandant aux dirigeants du monde de mettre fin à la famine et à ses causes. Elle été signée par près de 40.000 personnes : http://act.one.org/sign/corne_de_afrique
2. ONE a publié un rapport « Agriculture et redevabilité » qui peut être consulté en ligne en suivant ce lien :www.one.org/fr/rapportagriculture
3. ONE est une organisation mondiale de plaidoyer et de campagne, cofondée par Bono, qui lutte contre l’extrême pauvreté, essentiellement en Afrique. ONE est soutenue par plus de 2,5 millions de personnes à travers la planète et compte 25 000 membres en France. Pour plus d’information : www.one.org/fr

vendredi 15 juillet 2011

AFBV: MARDI 20 SEPTEMBRE : COLLOQUE INTERNATIONAL BIOTECHNOLOGIES VEGETALES - QUEL FUTUR ?

L'AFBV (Association Française des Biotechnologies Végétales),, est heureuse de vous inviter au colloque international qu’elle organise en collaboration avec la SAF-agriculteurs de France le Mardi 20 Septembre 2011 à la SAF, 8, rue d'Athènes 75009 Paris sur le thème:
« Biotechnologies végétales, environnement, alimentation et santé : Quel futur ? »

Ce colloque s’adresse à tous ceux qui souhaitent faire le point sur les avancées des biotechnologies végétales et leurs perspectives dans le domaine de l’agriculture, la santé et l’environnement : responsables agricoles, scientifiques, politiques, industriels, enseignants, étudiants...
Vous trouverez ci-dessous un communiqué de presse annonçant ce colloque ainsi que le programme détaillé  et le bulletin d'inscription. En tant que journaliste  vous êtes cordialement invité mais il est nécessaire de vous inscrire, le nombre de places étant limité. Pour cela vous pouvez utiliser le bulletin d’inscription ci-joint en indiquant journaliste à la place des frais d’inscription.Plus simplement  vous pouvez aussi m’adresser directement votre réponse par couriel à: gil.kressmann@wanadoo.fr
Inscrivez-vous dès maintenant et  merci de l’écho que vous pourrez faire de ce colloque  auprès de vos lecteurs
En espérant vous y rencontrer, bien cordialement.

Gil Kressmann
Responsable de la communication de l’AFBV
06 83 46 55 33

  COMMUNIQUE DE PRESSE : PARIS LE 15  JUILLET 2011
 
COLLOQUE INTERNATIONAL
Paris-Mardi 20 Septembre 2011
 
Biotechnologies végétales :
Quel futur ?
L ‘Association Française des Biotechnologies Végétales ( AFBV), ONG fondée en 2009 pour faire connaitre les  biotechnologies végétales et leur intérêt pour développer une agriculture durable, organise le mardi 20 septembre 2011 ( De  9h30 à 17h30), en collaboration avec la SAF-Agriculteurs de France, un colloque international sur le thème : 
 
« Biotechnologies végétales, environnement, alimentation, santé : Quel futur ? ».

Ce colloque s’adresse à tous ceux (responsables agricoles, scientifiques, industriels, étudiants…) qui souhaitent faire le point sur les avancées des biotechnologies végétales et leurs perspectives dans le domaine de l’agriculture, la santé et l’environnement.

De nombreux experts français et étrangers de renommée internationale interviendront au cours de ce colloque  (1).

Ce colloque aura lieu à :
SAF-agriculteurs de France
Amphithéâtre Bourgogne – Hervé MORIZE
8 rue d’Athènes-75009 Paris
 
Programme détaillé sur www.biotechnologies-vegetales.com  et inscriptions à saf@saf.asso.fr 

(1) André Gallais , Patrick Durand, Catherine Feuillet, Axel Kahn, Bernard Bachelier, Gérard Pascal, Ingo Potrykus, Shelby Fleischer, Patrick Rudelsheim, Daniel Segonds.

jeudi 14 juillet 2011

Riz, lait, savon, banane, gombo, piment… : Tout augmente ! A quand «la solution» Ouattara ?


En octobre dernier, lors de la campagne de l’élection présidentielle, le Rhdp (Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix), était monté sur ses grands chevaux pour critiquer la politique des prix des produits de premières nécessités sur le marché national. Les cadres des différents partis de cette structure ont fait savoir que la gestion du Président de la République, Laurent Gbagbo était à la base de malheur. Ils ont promis, une fois au pouvoir, de réduire considérablement ces prix, afin que l’ivoirien mange à sa faim. Quelque 90 jours après la prise du pouvoir par Alassane Dramane Ouattara, le panier de la ménagère continue de se vider. Les prix des produits de premières nécessités continuent de flamber. En tout cas, le miracle de la réduction des prix de ces produits ne s’est pas encore produit. Bien au contraire, des augmentations tous azimuts sont observés. Un tour fait dans les différents marchés des communes du District d’Abidjan l’atteste. Les 5 kilogrammes de riz dit « Oncle Sam » qui étaient de 2800 Fcfa sont aujourd’hui à 3400 Fcfa, soit 600 Fcfa de plus. Le sac de 15 kg de cette même variété est acheté entre 6500 Fcfa et 7000 Fcfa selon la zone d’habitation. Ce même sac coûtait à 6300 Fcfa. Quant au sac de la variété dite «papillon», les 25 kilogrammes sont vendus entre 9000 Fcfa et 9500 Fcfa. Il en est de même pour le riz «dénicachia», riz à grande consommation. Le kilogramme de cette variété a atteint 450 Fcfa, contre 325 Fcfa au temps du pouvoir de la Refondation. D’autres produits connaissent la même flambée. C’est le cas de l’huile Dinor. De 1000 Fcfa le litre dans un passé récent, aujourd’hui, le litre de l’huile est de 1200 Fcfa dans les boutiques et sur les marchés d’Abidjan et de l’Intérieur. Le cube Maggi qui se vendait 3 à 35 Fcfa se retrouve aujourd’hui à 50 Fcfa. De quoi rougir les yeux des femmes sur les marchés. Quant au lait « Bonnet rouge » petite boîte qui était de 350 Fcfa sous le régime de Laurent Gbagbo, il est aujourd’hui à 400 Fcfa. La grande boîte elle, tourne autour de 850 Fcfa contre 750 Fcfa auparavant. Au niveau des savons, la gamme BF vient d’atteindre un prix record. De 350 Fcfa, le Bf4 se vend aujourd’hui à 450 Fcfa. Quant au Bf 8, il est à 750 Fcfa contre 600 Fcfa au temps de Laurent Gbagbo. S’agissant des produits pétroliers, le Rhdp et ses cadres avaient indiqué à leurs militants qu’ils feraient baisser les prix de ces produits. En effet, compte tenu des cours mondiaux du baril du pétrole, le pouvoir du Président Laurent Gbagbo a fixé avec les acteurs du secteur des transports, le prix du litre de l’essence Sans plomb à 774 Fcfa. Quant au gasoil, il était à 615 Fcfa. Aujourd’hui, ces prix demeurent inchangés à la pompe, sans que personne ne lève le petit doigt pour demander une réduction. Au niveau des produits vivriers, les adversaires de Laurent Gbagbo ont pointé un doigt accusateur sur les ex-Forces de défenses et de sécurité (Fds). Qui racketteraient les commerçantes et autres transporteurs. Aujourd’hui, ces personnes ne sont plus sur les routes. Elles ont été remplacées par les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci). Celles-ci font payer cash les véhicules et autres camions de ramassages des produits vivriers. A telle enseigne que, ces denrées, banane, aubergine, gombo, piment…connaissent des prix exorbitants. En tout cas, 90 jours après l’arrivée de Ouattara au pouvoir, la panacée qui est de trouver « la solution » aux nombreuses souffrances des Ivoiriens n’est pas encore trouvée. Espérons que dans les jours à venir, la situation va s’améliorer. 

Joseph Atoumgbré

Abdos en 8 minutes, entrainements pour abdos en tablettes

mardi 12 juillet 2011

Bringing light to the poor, one liter at a time (2:56)

July 11 - A bottled liter of water with a few teaspoons of bleach is proving to be a successful recipe for dwellers in the light-deprived slums of the Philippines. The simple technology is spreading sunlight in places where it has never been, and saving residents money at the same time.