dimanche 9 janvier 2011

M. Sarkozy en Guadeloupe : "l’autosuffisance alimentaire est centrale"

Le président Nicolas Sarkozy a visité samedi une exploitation agricole et un atelier de conditionnement de produits maraîchers à Saint-François, en Guadeloupe, où il a rappelé que "la question de l’autosuffisance alimentaire est centrale".

Après avoir parcouru les stands représentant les principales filières agricoles de la Guadeloupe et visité un atelier de conditionnement sous sachets de salades et de produits maraîchers prêts à consommer, le chef de l’Etat a affirmé que "il n’y aura pas de tourisme (aux Antilles) si on laisse disparaître les capacités de production".

S’exprimant devant les représentants du monde agricole et des milieux économiques insulaires, M. Sarkozy a souligné que "c’est quand même un grand malheur que 70 à 80 % de la viande qui est consommée aux Antilles est importée, donc plus chère".

"Compte tenu de votre éloignement, des difficultés à mettre en oeuvre la continuité territoriale, la question de l’autosuffisance alimentaire est centrale" a-t-il affimé, après avoir rappelé que "le marché antillais, c’est 800.000 personnes". Ce que vous ferez ici, personne dans la Caraïbe ne sait ou ne peut le faire", a-t-il ajouté.

M. Sarkozy a poursuivi : "On ne peut pas assister les gens. Vous-mêmes, pour vos enfants, vous avez une autre ambition que l’assistanat". "Notre aide est illimitée pour vous aider à être compétitifs" a-t-il alors ajouté.

Le président de la République a également préconisé la promotion des "bio-énergies". "Il faut qu’on arrive à l’autosuffisance énergétique : il y a le solaire, l’éolien, le maritime, et il y a tout ce qui est l’agro-biologie", a-t-il déclaré.

Il a appelé les agriculteurs à s’organiser. "On ne peut pas avoir les distributeurs qui sont organisés, et les producteurs qui ne sont pas organisés", a-t-il regretté.

Le président de la République doit adresser dimanche ses voeux aux français d’Outre-mer depuis Petit-Bourg, au centre de la Guadeloupe.

POINTE-A-PITRE, 9 janvier 2011, 01:07:04 (AFP)

jeudi 6 janvier 2011

Les prix alimentaires vont encore grimper, dit la FAO - Economie - Nouvelobs.com


ROME (Reuters) - Les prix alimentaires mondiaux ont atteint un nouveau record en décembre et les récents évènements climatiques sont en partie responsables, a déclaré mercredi l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

L'indice mensuel de la FAO, qui mesure les variations de prix d'un panier de produits incluant céréales, oléagineux, produits laitiers, viande et sucre, s'est établi à 214,7 points le mois dernier, contre 206,0 en novembre.

Ce niveau, alimenté par la hausse des prix du sucre et la pression sur les céréales et les oléagineux, dépasse le record de 213,5 points atteint en juin 2008, qui avait provoqué des émeutes, dites de 'la faim', dans plusieurs pays.

L'économiste de la FAO Abdolreza Abbassian a déclaré à Reuters que l'Organisation était inquiète de l'imprévisibilité de l'activité météorologique actuelle.

'Les prix peuvent encore beaucoup augmenter pour plusieurs raisons: si le temps sec en Argentine se transforme en sécheresse comme cela semble être le cas, si nous commençons à rencontrer des problèmes avec les dégâts hivernaux pour la récolte du blé dans l'hémisphère Nord', a -t-souligné.

LES FACTEURS DE LA CRISE DE 2008 NE SONT PAS RÉUNIS

Les dégâts hivernaux apparaissent lorsque le froid attaque la levée des graines, généralement en automne, endommageant la récolte de l'année suivante.

Abdolreza Abbassian a ajouté que malgré des prix élevés, certains des facteurs qui avaient provoqué les émeutes parfois mortelles de 2008, n'étaient pas d'actualité, réduisant le risque de voir des troubles réapparaître.

La conjonction des prix élevés du pétrole et des carburants, du recours grandissant aux biocarburants, du mauvais temps et de la montée en flèche des marchés à terme avait fait exploser les prix alimentaires en 2007/2008. Elle avait provoqué de violentes protestations dans plusieurs pays, notamment en Egypte, au Cameroun et en Haïti.

En septembre dernier, 13 personnes ont été tués au Mozambique au cours d'émeutes qui s'étaient produites après une augmentation de 30% des prix du blé, elle-même provoquée par un bond des prix mondiaux.

Les cours des céréales se sont envolés en 2010, ceux du blé ayant été exacerbés par une série d'évènements climatiques, notamment par la sécheresse en Russie et dans les pays limitrophes de la Mer Noire. Le prix du blé européen a doublé et, aux Etats-Unis, le maïs a augmenté de plus de 50% tandis que les graines de soja ont fait un bond de 34%.

STOCKS TRÈS BAS

La faiblesse des stocks de céréales américains risque de devenir critique pour les marchés. La Chine se montre en particulier très gourmande en maïs et tient absolument à se procurer des stocks de réserves suffisants.

'Les fondamentaux du marché du maïs sont clairement les plus tendus', a déclaré l'analyste de la Société Générale Emmanuel Jayet.

'C'est la céréale pour laquelle les stocks sont déjà très bas, et où il est question que les stocks se réduisent davantage, à des niveaux historiquement bas', a précisé Emmanuel Jayet, ajoutant qu'il s'attendait également à une hausse des prix du soja et du blé.

Les cours du pétrole brut ont également grimpé à un plus haut en raison de la reprise de la demande mondiale, qui a relancé les inquiétudes sur le double fardeau que va constituer des prix alimentaires et énergétiques élevés pour les pays en développement qui ne sont pas autosuffisants, a dit Abdolreza Abbassian.

'Ce sera notamment le cas pour les pays qui rencontrent des tensions inflationnistes. Les pays qui se développent rapidement sont plus vulnérables,' a-t-il ajouté, évoquant l'Inde et la Chine.

Il n'a cependant pas jugé que les prix du pétrole allaient affecter les marchés des céréales et des oléagineux dans la même proportion qu'en 2007/2008, parce qu'une poussée aussi importante et soudaine n'a pas été constatée et que l'industrie des biocarburants ne grandit plus aussi rapidement qu'à cette période.

L'indice des prix du sucre s'est envolé à 398,4 points en décembre contre 373,4 points le mois précédent.

Celui des céréales est passé à 237,6 points, son plus haut niveau depuis août 2008, contre 223,3 en novembre.

Celui des oléagineux a grimpé à 263,0 points contre 243,3.

Avec Sybille de La Haimade à Paris, Marion Douet pour le service français, édité par Nicolas Delame

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mercredi 5 janvier 2011

Les prix alimentaires mondiaux connaissent une flambée record - LeMonde.fr

"Les prix alimentaires mondiaux ont atteint un nouveau record en décembre, a annoncé mercredi 5 janvier l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), dépassant les sommets atteints en 2008 quand leur flambée avait provoqué des émeutes dans plusieurs pays. Les prix alimentaires ont enregistré en décembre 2010 leur sixième mois consécutif de hausse, dopés par le renchérissement du sucre, des céréales et des oléagineux.

L'indice mensuel de la FAO mesure les variations de prix d'un panier de produits incluant céréales, oléagineux, produits laitiers, viande et sucre. Il s'est établi à 214,7 points le mois dernier, contre 206 en novembre, et au-dessus de son précédent record à 213,5 points en juin 2008.

L'IMPACT DES CATASTROPHES NATURELLES

L'indice du prix du sucre s'est envolé à 398,4 points en décembre contre 373,4 points le mois précédent. Celui des céréales est passé à 237,6 points, son plus haut niveau depuis août 2008, contre 223,3 en novembre. Celui des oléagineux a grimpé à 263,0 points contre 243,3.
L'année 2010 a été marquée par une sécheresse inédite en Russie, la forçant à suspendre ses exportations de céréales. Plus récemment, les inondations dans le Queensland, en Australie, commencent à se ressentir sur les prix de plusieurs produits d'exportation, qui risquent d'affecter particulièrement les marchés asiatiques (Inde, Bangladesh et Japon en tête). Canberra prévoit d'ores et déjà de réduire de 25 % ses exportations de sucre en 2011.

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dimanche 2 janvier 2011

Canoe – Infos – Québec-Canada: L’année des catastrophes naturelles

: "Violents tremblements de terre en Haïti et au Chili, pluies diluviennes au Pakistan, éruptions volcaniques en Indonésie, on se souviendra de 2010 comme de l’année des catastrophes naturelles.

«2010 a été une année particulièrement mouvementée», a indiqué Jean-Guy Vaillancourt, professeur de sociologique de l’Université de Montréal, aujourd'hui à la retraite, qui est spécialisé dans les crises environnementales.

Et pour cause. Le 12 janvier, un tremblement de terre d'une magnitude d'environ 7 sur l'échelle de Richter secouait Haïti, faisant plus de 200 000 morts, 300 000 blessés et plus d’un million de sans-abri.

Deux mois plus tard, c’était au tour du Chili d’être le théâtre d’un séisme d’une magnitude de 6,1, puis de l’Indonésie et du Mexique au printemps.

Tempêtes et volcans

Les tempêtes tropicales se sont également succédé au cours de la dernière année, notamment dans le golfe du Mexique et à Madagascar, sans compter le typhon Megi, considéré comme le plus puissant depuis 20 ans dans la région du Pacifique, qui a fait une dizaine de morts, en octobre dernier.

Quelques volcans se sont réveillés en 2010. Récemment, en novembre, les éruptions du volcan Merapi, dans le sud de l'Indonésie, ont fait 324 morts. L’Eyjafjallajökull, en Islande, a fait couler beaucoup d’encre en mars 2010 lorsqu’il s’est réveillé après 187 ans d'inactivité, causant plusieurs chambardements dans le trafic aérien international.

Selon un rapport de l’ONU rendu public en 2007, «la fréquence, l’ampleur et le coût des catastrophes naturelles et humaines – qu’il s’agisse d’inondations, d’incendies ou d’accidents industriels – augmentent mondialement». On estime en moyenne à 211 millions le nombre de personnes touchées chaque année par les catastrophes naturelles, soit cinq fois plus que le nombre de victimes de conflits.

Des catastrophes humaines

En 2007, le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, écrivait qu’il «existe un lien très étroit entre ces catastrophes naturelles et leur dimension humaine (…) La vulnérabilité des villes augmente avec le changement climatique, responsable de l’accélération des phénomènes climatiques extrêmes et de l’élévation du niveau des mers».

Un constat avec lequel le professeur Jean-Guy Vaillancourt ne peut être qu’en accord. «Des catastrophes naturelles, il n’y en a pas beaucoup plus qu’avant. Ce qui est en augmentation, ce sont celles causées par l’action humaine.

Par exemple, le tsunami dévastateur survenu en Indonésie en 2004 a pris une telle ampleur à cause du réchauffement climatique qui, lui, est causé en partie par l’action humaine.»

Même si les catastrophes naturelles ne sont pas appelées à diminuer dans les années à venir, M. Vaillancourt affirme que le «pire danger» réside dans la «vision apocalyptique» qu’ont les humains de l’avenir.

«Il faut rester optimiste si on veut changer le monde et éventuellement diminuer le nombre de catastrophes naturelles. Nous pouvons accomplir beaucoup de choses grâce au développement durable», a-t-il lancé.

Selon l’ONU, les catastrophes naturelles ont quadruplé depuis 1975, tandis que les catastrophes d’origine humaine se sont multipliées par dix entre 1976 et 2000.

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