jeudi 1 juillet 2010

Le soutien public aux agriculteurs augmente légèrement dans les pays de l’OCDE

La part des recettes agricoles assurée par les plans gouvernementaux a légèrement augmenté dans les pays de l’OCDE l’an dernier, renversant une tendance à la diminution que connaît l’aide publique depuis 2004, d’après un nouveau rapport de l’OCDE.

La publication Politiques agricoles des pays de l’OCDE indique que l’estimation du soutien aux producteurs (ESP) s’est hissée en 2009 à 252.5 milliards USD environ, soit 22 % des recettes agricoles totales contre 21 % en 2008 et 22 % en 2007. Cette hausse du soutien dans les pays de l’OCDE s’explique par le fait que les prix des produits agricoles de base sont redescendus des sommets atteints en 2008, ce qui a entraîné l’activation de mesures publiques destinées à soutenir les prix intérieurs ou les revenus des agriculteurs.

Les plus fortes hausses du soutien aux exploitants (en proportion de leurs recettes totales) ont été enregistrées l’an dernier au Canada, où l’EPS est passée de 13 à 20 % des recettes agricoles, en Corée (de 46 à 52 %), en Norvège (de 60 à 66 %) et en Suisse (de 57 à 63 %). Dans chacun de ces pays, la cause principale a été l’augmentation du soutien des prix des produits laitiers.

Aux Etats-Unis, le soutien aux exploitants est passé de 8% à 10% des recettes agricoles totales l’année dernière alors qu’il est passé de 22% à 24% dans l’Union Européenne.

En Australie, la fin des paiements exceptionnels liés à la restructuration du secteur laitier a également réduit la part globale du soutien public aux exploitants agricoles.

Selon le rapport, compte tenu des contraintes budgétaires qui découlent de la crise économique, les pouvoirs publics doivent réévaluer et adapter leurs politiques de soutien agricole pour atteindre certains objectifs économiques, sociaux et environnementaux.

Ainsi, un meilleur ciblage du soutien serait nécessaire face à certains impératifs tels que la gestion des risques ou la protection de l’environnement. Les responsables de l’action publique devraient réduire les subventions qui faussent les marchés et dissocier les paiements publics de la production agricole.

Indemniser les agriculteurs lorsque les prix sont bas ou mettre les consommateurs à l’abri des fluctuations des prix en restreignant les exportations ne fait qu’accroître la volatilité des prix mondiaux, indique le rapport.

« Il conviendrait d’insister davantage sur l’amélioration de la gestion des risques. En outre, les prix mondiaux seraient moins instables si les marchés mondiaux fonctionnaient mieux et étaient plus transparents », a déclaré Ken Ash, Directeur de la Direction des échanges et de l’agriculture à l’OCDE.

Pour obtenir une synthèse de la publication Politiques agricoles des pays de l’OCDE – Panorama, 2010, ou pour vous entretenir avec les auteurs du rapport, les journalistes sont invités à contacter la Division des médias de l’OCDE (tél. : + 33 1 45 24 97 00).

De plus amples informations sur les travaux de l’OCDE dans le domaine de l’agriculture sont disponibles sur : www.oecd.org/ agriculture- fr.